A l'issue de la réunion de ministres à Luxembourg, un petit nombre de pays de l'UE ont apporté leur soutien mardi à un mécanisme temporaire de répartition des demandeurs d'asile, initiative qui doit permettre d'éviter que des bateaux chargés de demandeurs d'asile ne restent bloqués en mer pendant des semaines en attendant que des pays acceptent, au cas par cas, de les accueillir.
Un "pré-accord" avait été trouvé à La Valette le 23 septembre entre la France, l'Allemagne, l'Italie et Malte, ces deux derniers pays étant en première ligne pour les arrivées de migrants. Ce mécanisme est d'une durée de six mois, pouvant être prolongée.
>> Lire : Pré-accord conclu à Malte sur une répartition automatique des migrants
"Il faut trouver un système global"
Présente à Luxembourg, la conseillère fédérale en charge du Département de justice et police (DFJP) dit douter de l'efficacité de cet automatisme. "Ce qui est prévu là n'est pas vraiment convaincant. On a vu qu'il n'y a pas de majorité favorable des Etats membres de l'espace Schengen, je sens beaucoup de scepticisme [de leur part]", a expliqué la ministre PLR. Les personnes qui n'ont pas de motifs pour réclamer l'asile devraient en effet aussi être réparties, selon elle.
La Suisse salue fondamentalement l'introduction d'un système de répartition. Mais il devrait être durable et tenir compte avant tout des pays qui sont le plus touchés par la migration. "En ce moment, c'est la Grèce", a constaté la cheffe du DFJP. "Je pense qu'il faut trouver un système global".
ats/ani