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La Poste: Leuenberger prend la défense de Béglé

Les explications de Moritz Leuenberger ont convaincu la commission des Etats.
Les explications de Moritz Leuenberger ont convaincu la commission des Etats.
Il n'y a pour l'instant rien de concret à reprocher à Claude Béglé, si ce n'est des erreurs de communication, estime la commission des télécommunications du Conseil des Etats. Quant à sa nomination à la présidence de La Poste, elle semble avoir été correcte.

La commission des télécommunications a pris acte avec «un
certain contentement» des explications données par le conseiller
fédéral Moritz Leuenberger sur les remous actuels à la tête de La
Poste, a indiqué lundi devant la presse la conseillère aux Etats
Géraldine Savary (PS/VD).



Et de souligner que la commission n'est pas compétente pour
décider si «Claude Béglé doit rester ou non». Cette question est du
ressort du Conseil fédéral, a ajouté le président de la commission,
Christoffel Brändli (UDC/GR), qualifiant la situation actuelle de
«très fâcheuse». «Il faut rapidement trouver des solutions et le
calme» pour permettre aux organes dirigeants de La Poste de
travailler de manière optimale.

«La loi a été respectée»

Dans ce sens, le groupe de travail institué par Moritz
Leuenberger doit analyser les démissions récentes de deux membres
du conseil d'administration et du directeur de La Poste.



Il n'est en revanche pas de son ressort de revenir sur la
procédure de nomination de Claude Béglé. Cela s'est fait de manière
relativement transparente, selon Christoffel Brändli, voire même
correcte, selon Géraldine Savary.



Par ailleurs, «on n'a rien à reprocher à Claude Béglé. La loi a
été respectée, le départ du directeur Michel Kunz a été décidé par
une très large majorité du conseil d'administration et la
gouvernance de La Poste a été soutenue par le Conseil fédéral», a
souligné la socialiste vaudoise.



Quant à la stratégie à l'étranger exposée par Claude Béglé, «cela
fait partie du débat», selon elle. La communication employée est
néanmoins critiquable.

Leuenberger défend Béglé

Le choix de Claude Béglé au conseil
d'administration de La Poste était "absolument correct", a indiqué
lundi Moritz Leuenberger sur Radio 24. S'exprimant sur les ondes de
Radio 24, le conseiller fédéral s'est irrité de «la foire
d'empoigne» ourdie par les anciens président du conseil
d'administration de La Poste et supérieurs de Claude Béglé.



Claude Béglé a rempli les conditions en tant que président du
conseil d'administration et désormais l'on fait «comme si l'on
avait désigné par erreur quelqu'un avec la marque de Caïn», a
déclaré le conseiller fédéral lundi.



Répondant aux reproches de partialité vis-à-vis du choix des
commis chargés de passer au crible les trois départs soudains à la
tête de La Poste, Moritz Leuenberger s'est montré déçu que des
rumeurs et des mensonges avaient été considérés comme des raisons
d'accusation.



Moritz Leuenberger avait expliqué le choix de Hans Werder et Peter
Siegenthaler par le fait que le Conseil fédéral, associé aux
décisions stratégiques de La Poste, nomme les membres du conseil
d'administration et de son président sur mandat du DETEC et du
Département des finances.

Des départs qui agitent les esprits

Au printemps, Claude Béglé a remplacé à la présidence Anton
Menth, particulièrement discret. Le style de Claude Béglé et ses
visions d'expansion à l'étranger, «à la Nestlé», ont mis le feu aux
poudres. Deux membres du conseil d'administration ainsi que le
directeur de La Poste, Michel Kunz, ont claqué la porte entre
décembre et janvier.



Le ministre de tutelle du géant jaune a annoncé la semaine
dernière la création d'un groupe de travail chargé d'analyser les
répercussions de ces départs sur l'actuel conseil d'administration.
Les commis devront en outre passer au crible le fonctionnement du
conseil d'administration en vue de sa future composition et évaluer
les événements des dernières semaines.



ats/bri

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Eclaircissements demandés

Les partis ont exigé ces derniers jours des éclaircissements, notamment sur la stratégie internationale prônée par le Vaudois, en plus des activités déjà menées par La Poste hors des frontières. Celles-ci représentent 20% de son chiffre d'affaires global.

Jusqu'ici, «toutes les participations et coopérations ont été réalisées conformément aux objectifs stratégiques du Conseil fédéral», a tenu à préciser le DETEC dans son communiqué.

Ces objectifs règlent dans le détail les critères à respecter par ce genre de décisions stratégiques.

Concernant l'expansion envisagée, le conseil d'administration a demandé à la direction du géant jaune d'élaborer des propositions concrètes d'ici l'été. Le Conseil fédéral aura son mot à dire et pourra, si nécessaire, adapter les objectifs stratégiques.