71 ans les séparent, pourtant ils sont tous deux candidats aux fédérales

Sebastian Huber (Vert'libéraux/LU) fêtera ses 18 ans la veille des élections du 20 octobre. Ce sera d'ailleurs le premier scrutin auquel il pourra participer.

Il existe des différences importantes entre les générations et pas seulement au niveau des partis

Le Lucernois dit s'être lancé dans la course au Conseil national pour mieux y représenter les jeunes et porter leurs préoccupations. "Il existe des différences importantes entre les générations et pas seulement au niveau des partis", dit-il.

Cycliste et utilisateur des transports publics, le Vert'libéral dit vouloir défendre le climat, mais aussi les projets progressistes tels que le mariage pour tous et la libéralisation du cannabis.

Il concède néanmoins que les candidats plus âgés ont aussi leur place sous la Coupole. "Je trouve bien que toutes les générations soient représentées au sein de la classe politique", dit le jeune Alémanique.

Candidat à 88 ans

De 71 ans son aîné, Jacques Neirynck (PDC/VD) se présente également pour le National. Du haut de ses 88 ans, le professeur honoraire à l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne espère rejoindre Berne une troisième fois, lui qui a effectué déjà trois mandats, entre 1999 et 2003, puis entre 2007 et 2015.

Je suis heureux de représenter la classe des retraités. Si j'arrive au Parlement, mon premier souci sera de garantir les pensions

Il assume d'ailleurs complètement son statut d'ancien de la politique. "Je suis heureux de représenter la classe des retraités. Il n'y a que trois conseillers nationaux qui ont plus de 70 ans, c'est bien en dessous de la proportion de la population (...) Si j'arrive au Parlement, mon premier souci sera de garantir les pensions", explique-t-il.

Son conseil pour les jeunes comme Sebastian Huber? "La transition climatique est le sujet sur lequel ils doivent se braquer. Mais il faudra se cramponner car cela ne sera pas facile, il y aura beaucoup de désillusions. Au début, il va falloir plus écouter que parler. Mais après deux ou trois ans, il faudra prendre la parole au nom de sa génération."

Une fourchette d'âges qui s'élargit

La moyenne d'âge des candidats aux élections fédérales a baissé ces 50 dernières années. Alors qu'elle était de 46 ans en 1971, elle se situe désormais à un peu plus de 41 ans, selon des chiffres de l'Office fédéral de la statistique.

Alors que les candidatures de personnes de moins de 40 ans n'ont cessé de croître, celles des plus de 60 ans ont elles aussi augmenté depuis les années 1970. Cela implique donc une diminution des candidatures des personnes entre 40 et 59 ans, au profit des jeunes et des aînés.

De grandes différences s'observent par ailleurs entre les partis. Avec plus de 44% de personnes âgées entre 18 et 29 ans, les Verts (PES) réunissent le plus de jeunes candidats. Ils sont suivis de près par le PS (43,2%) et le PLR (43%). L'UDC occupe la quatrième place (32,5%) devant les Vert'libéraux (31,7%), le PBD (26,6%) et le PDC (26,4%).

Mathieu Henderson

Sujet radio: Alexandra Richard