Les grévistes ont notamment obtenu une augmentation de salaire.
Les discussions entre Swissport et ses employés grévistes,
représentés par le Syndicat suisse des services publics (SSP), ont
abouti à la signature d'un protocole d'accord, a précisé mardi la
chancellerie genevoise.
L'accord est applicable du 1er janvier 2010 au 31 décembre 2011.
Il reprend les conditions négociées en 2009 entre Swissport et les
syndicats PUSH et SSP, avec des améliorations.
Plusieurs avantages octroyés
Le personnel a obtenu une augmentation des salaires mensuels de
40 francs, une prime mensuelle de 100 francs pour port de charge,
une adaptation du salaire pour horaires irréguliers de 2,75 à 3,10
francs l'heure et le versement du salaire à 100% en cas de maladie
sur présentation d'un certificat médical.
Toutes ces mesures s'élèvent à un million de francs pour
Swissport, dans un contexte économique difficile, a indiqué son
porte-parole Stefan Beerli.
Une partie du personnel de Swissport s'était mis en grève le 2
janvier dernier, en exigeant notamment une amélioration de ses
conditions de travail. Dans le cadre de la renégociation de la
convention collective de travail, ses revendications n'avaient pas
été prises en compte par l'employeur.
Une procédure de conciliation auprès de la Chambre des relations
collectives de travail avait échoué et l'entreprise avait renouvelé
sa CCT en décembre avec le seul syndicat PUSH.
François Longchamp juge et partie?
Entamées jeudi dernier, les négociations n'avaient pas abouti.
Elles ont repris lundi et duré environ six heures sous l'égide de
François Longchamp. Alors qu'il estimait que le canton n'avait pas
à intervenir dans ce conflit, le magistrat a finalement invité les
partenaires sociaux à une rencontre jeudi dernier.
De son côté, le SSP considérait que François Longchamp était à la
fois juge et partie, dans la mesure où le ministre de l'Emploi est
aussi président du conseil d'administration de l'Aéroport
international de Genève (AIG), un établissement public
autonome.
Le syndicat critiquait la dégradation des conditions de travail
due à la mise en concurrence croissante entre les entreprises de
l'aéroport. En période de fort trafic aérien, l'AIG a passablement
souffert de cette grève, même si des solutions temporaires ont été
trouvées.
Les employés de Dnata, qui avaient aussi entamé une grève le 2
janvier, avaient obtenu satisfaction le jour même, notamment une
hausse des salaires, une revalorisation du travail nocturne et un
engagement à négocier une CCT.
agences/sbo