Selon des parlementaires, le gouvernement devra aussi représenter les partis qui souhaitent réduire les émissions de CO2 à zéro. En ligne de mire, le siège du libéral-radical Ignazio Cassis. Une variante avec un ticket contenant deux candidatures - une par parti - est à l'étude. L'Assemblée fédérale décidera ainsi quel parti pourrait entrer au Conseil fédéral.
Les noms avancés seraient ceux des conseillers nationaux verts Bastien Girod (ZH) et Regula Rytz (BE), et de la Vert'libérale Tiana Angelina Moser (ZH), détaille la SonntagsZeitung qui souligne que personne n'a voulu s'exprimer publiquement au sujet de ce plan.
>> Lire également : Vers un effritement de la droite et une poussée écologiste au Parlement
"Discuter de la formule magique"
"Si les élections se déroulent comme l'annoncent les sondages, il nous faudra discuter de la formule magique", a néanmoins réagi le président du PVL Jürg Grossen (BE).
L'objectif principal de Regula Rytz, leader des Verts, est de renforcer la "protection sociale du climat" au Parlement. "Nous discuterons de tout le reste après le 20 octobre, quand nous connaîtrons les résultats." Selon les derniers sondages, les Verts et les Vert'libéraux obtiendraient jusqu'à 18% d'électeurs contre 15 à 16% pour le PLR.
Une alliance de circonstance
Interrogé dans Forum, l'historien des partis politiques Olivier Meuwly trouve cette alliance assez "étrange": "On se retrouve avec un mariage circonstanciel, dans la mesure où ces deux partis n'ont cessé de s'envoyer des missiles sur les options à suivre dans le cas de la protection du climat", affirme-t-il.
Quant à savoir si les partis écologistes méritent un siège au Conseil fédéral, Olivier Meuwly pense que la question va se poser un jour ou l'autre. "Je pense qu'un parti, pour prétendre à une place au gouvernement, doit surtout attester d'une puissance sur la longue durée. Or, on a vu dans l'histoire récente des Verts qu'ils connaissent parfois des poussées importantes, souvent au détriment du Parti socialiste, et ensuite retombent".
Pour prétendre à un siège au Conseil fédéral, les écologistes devraient donc encore patienter, selon l'historien. "Si cette poussée devait se poursuivre dans quatre ans, alors là, c'est clair que la situation au niveau de l'exécutif national serait à nouveau sur la table", estime-t-il.
ats/gma