Un nouvel avion suisse atterrit à Haïti

Quatre jour après le séisme qui a ravagé Haïti et qui a fait des
milliers de morts, l'aide commence à prendre forme. Les 30 tonnes
de matériel acheminées vendredi de Suisse vont être distribuées, a
indiqué Erik Reumann, porte-parole du Département fédéral des
affaires étrangères.



Il s'agit notamment de kits de premiers secours, de matériel
médical et de médicaments, d'abris et de générateurs. Un autre
avion doit quitter la Suisse lundi avec de l'aide, a précisé Erik
Reumann.

41 personnes sur place

Au total 41 personnes envoyées par Berne sont désormais dans la
région. Vingt-cinq se trouvaient samedi à Port-au-Prince, 14
étaient en route pour cette ville et deux étaient à Saint-Domingue,
en République dominicaine voisine. Trois personnes supplémentaires
envoyées par Berne seront chargées d'accueillir les ressortissants
helvétiques à Saint-Domingue.



La première équipe d'aide d'urgence suisse, qui est arrivée à
Port-au-Prince jeudi, est déjà bien en place. Son responsable
Bernhard Huwiler a précisé que "e degré de destruction est très,
très élevé. Les gens passent la nuit dehors par crainte de
répliques sismiques. L'hygiène ainsi que le manque d'eau et
d'aliments sont particulièrement problématiques.

Deux blessés

Vendredi soir, l'ambassade de Suisse
à Port-au-Prince a annoncé que deux Suisses ont été blessés dans le
séisme. L'une doit être évacuée dans la journée vers la République
dominicaine. L'autre est actuellement soignée à Port-au-Prince dans
l'hôpital d'une ONG, a précisé le Département des Affaires
étrangères.



Environ 130 Suisses sur les quelque 200 qui pourraient se trouver
en Haïti ont été contactés et vont bien, a précisé le DFAE. Une
septantaine manque encore à l'appel.

Réunion à Lausanne

Une centaine de personnes, la plupart d'origine haïtienne, se
sont par ailleurs réunies samedi à Lausanne. Avec des témoignages,
des chants, des prières, elles ont voulu témoigner leur solidarité
avec les victimes du séisme et ne pas rester seules dans ces
moments terribles. "Montrer notre attachement à notre terre
d'enfance, apporter notre témoignage de soutien, partager des
nouvelles du pays, parler de l'avenir", a résumé Jean-Wilfrid
Fils-Aimé, secrétaire général du Club haïtien de Suisse.



"Nous avons reçu beaucoup de coups de téléphone d'Haïti. De gens
apprennent qu'ils ont perdu des parents, il ne faut pas rester seul
à la maison", a-t-il encore expliqué. Il y a eu des ouragans, des
inondations, mais jamais, jamais un séisme de cette ampleur, a
aussi estimé Jean-Wilfrid Fils-Aimé. Il faut montrer sa solidarité,
en particulier au travers des actions collectives comme celle de la
Chaîne du Bonheur (voir ci-contre).



Un responsable de l'organisation a indiqué que beaucoup de dons
avaient déjà été faits en faveur des victimes du tremblement de
terre. Il a rappelé qu'après la phase d'urgence qui fait la Une des
médias viendra une période "très pénible", nettement plus
silencieuse pendant laquelle il faudra reconstruire, recréer
l'espoir et faire mieux qu'avant. Un travail de longue haleine qui
prendra au moins 4 à 5 ans.



agences/boi