Ueli Maurer dans le clip de campagne de l'UDC, le socialiste Alain Berset ou la démocrate-chrétienne Viola Amherd qui encouragent leurs troupes...
Les partis politiques parient sur eux, mais en Suisse les conseillers fédéraux ont probablement peu d'impact.
L'une des plus populaires, Doris Leuthard, n'a d'ailleurs pas réussi à freiner la lente érosion du PDC, comme l'explique la politologue Anke Tresch, spécialiste du comportement lors des votations: "On connaît sa popularité: elle a été confirmée par différents sondages. Mais on connaît aussi les résultats du PDC qui a de la peine à chaque échéance électorale, qui perd des pourcentages, des électeurs".
Et, donc, ajoute-t-elle, "s'il y avait un lien direct entre la popularité d'un conseiller fédéral ou, en l'occurrence, d'une conseillère fédérale et le résultat électoral de son parti, alors dans ce cas, le PDC n'aurait pas dû être en perte".
Peu d'impact
Autre exemple, après l'élection de Guy Parmelin au Conseil fédéral, le président de l'UDC de l'époque, Toni Brunner, prédisait une percée de son parti en Suisse romande. Là encore, l'impact espéré ne semble pas se réaliser: "Beaucoup ont pensé que cela allait aider l'UDC aux prochaines élections", analyse Georg Lutz, politologue à l'Université de Lausanne.
"Il y a quand même peu de gens qui – à l'interne de l'UDC – ont beaucoup d'espoir que ça fasse une grande différence. Les exemples qu'on a vu dans le passé n'ont montré un effet ni positif, ni négatif fort de l'implication de membres du gouvernement à la campagne électorale", conclut le spécialiste.
Si les conseillers fédéraux n'ont que peu d'effet sur le choix des citoyens, leur implication peut, tout au plus, avoir un impact sur la motivation et la mobilisation des troupes à l'interne du parti.
Alexandra Richard/sjaq