Alors que les initiatives diplomatiques se multiplient face à l'offensive lancée par la Turquie contre les forces kurdes en Syrie, le Conseil fédéral prend position publiquement.
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Le gouvernement considère l'intervention turque comme une violation de la charte de l’ONU et du droit international. Il demande à la Turquie de rechercher une solution politique au conflit. Seule une solution négociée dans le cadre du processus de paix de l’ONU à Genève permettra de s’attaquer aux causes du conflit, estime-t-il dans un communiqué.
La Suisse a réitéré sa position à Ankara à plusieurs reprises ces derniers jours, précise le Conseil fédéral. Elle soutient activement les efforts déployés par l’envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie en vue de la convocation d’un comité constitutionnel syrien à Genève.
Coup de pouce à l'aide humanitaire
L'exécutif se dit aussi très préoccupé par les conséquences humanitaires des combats, notamment sur les populations civiles. Il a donc décidé d’adapter le régime des sanctions imposées à la Syrie: les organisations humanitaires qui touchent des fonds de la Confédération et les représentations diplomatiques suisses pourront exceptionnellement entrer en relation avec des entités sanctionnées.
Il devra cependant être démontré qu’il n’existe pas d’alternatives équivalentes aux personnes ou entreprises sanctionnées. L’ordonnance concernée entrera en vigueur le 15 novembre prochain.
La Suisse avait arrêté ses premières sanctions contre Damas en mai 2011. Parallèlement, et depuis la même époque, la Confédération a versé plus de 430 millions de francs en soutien aux populations en détresse en Syrie et dans les pays voisins. Cet engagement humanitaire est le plus important de son histoire, précise le gouvernement.
ats/oang