A l'avenir, un médecin de famille devrait pouvoir prescrire des séances de psychothérapie. Au terme de la procédure de consultation qui s'est achevée ce jeudi, le projet du Conseil fédéral a été bien accueilli.
Dans l'ensemble, les acteurs de la santé sont favorables à ce changement de fonctionnement pour les psychologues, même s'il reste quelques divergences, notamment du côté des médecins-psychiatres. En effet, ces derniers ne seront plus les seuls à pouvoir prescrire des séances chez un psychologue, seul moyen actuellement pour qu'elles soient remboursées par l'assurance maladie de base.
>> Lire à ce sujet : Des médecins-psychiatres agitent le spectre d'une explosion des coûts de la santé
Moins d'attente pour les patients
Pour le patient, quelle est la meilleure option? De l'avis du vice-président de la section romande de la Fédération suisse des patients, ce changement est une bonne nouvelle. "On constate que les temps d'attente [pour une psychothérapie] sont très longs. Cette révision permet de faciliter l'accès à ces thérapies et de raccourcir l'attente", a estimé Simon Zurich au micro de la RTS.
Les assureurs maladie réunis au sein de l'association Curafutura, eux, ne voient pas cette réforme d'un bon oeil et ne souhaitent pas que les médecins généralistes puissent envoyer leurs patients directement chez un psychologue. Pour eux, seuls les médecins spécialisés en psychiatrie doivent pouvoir le faire.
"Certains médecins généralistes n'ont pas forcément les connaissances nécessaires en médecine psychiatrique pour garantir une prise en charge de qualité. Pour certains patients qui souffrent de troubles psychiques et de troubles somatiques, c'est important d'avoir un médecin qui a des compétences dans les deux domaines", concède Simon Zurich.
Coordination essentielle
Il est aussi possible d'aiguiller les patients vers des associations. "Ce qui est important, c'est que toutes les personnes qui interviennent pour soutenir un patient échangent entre elles, que les informations circulent", ajoute le spécialiste. "Il faut que la coordination des soins soit garantie. Celle-ci ne passe pas forcément par une révision de la loi, mais plutôt par des changements dans la pratique quotidienne des différents intervenants de la santé".
Sujet radio: Alexandra Richard
Adaptation web: Vincent Cherpillod