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Rachid Hamdani assiste à son procès en appel

Rachid Hamdani et Max Göldi ont déjà passé plus de 500 jours détenus en Libye.
Rachid Hamdani et Max Göldi sont retenus en Libye depuis juillet 2008.
La situation semble évoluer en Libye: pour la première fois, Rachid Hamdani, un des deux otages suisses à Tripoli, s'est présenté à son procès en appel pour «séjour illégal». Le verdict est attendu le 31 janvier. L'Allemagne serait intervenue en tant que médiatrice, selon son avocat libyen.

Rachid Hamdani a assisté à son procès et a ensuite pu regagné
l'ambassade de Suisse, a indiqué dimanche à l'ATS le Département
fédéral des affaires étrangères (DFAE), confirmant les propos de
l'avocat libyen Salah Zahaf, cité par l'AFP. Selon cet avocat,
l'homme d'affaires suisse a obtenu au préalable des garanties de la
Fondation Kadhafi, présidée par Seif Al-Islam, fils du numéro un
libyen Mouammar Kadhafi.



Me Zahaf a également parlé d'une médiation allemande et a salué la
«coopération» de la diplomatie libyenne. Une information que le
DFAE n'a pas souhaité commenter.



Le procès en appel de l'autre otage suisse en Libye, Max Göldi,
est prévu jeudi. Les deux hommes d'affaires ont été condamnés par
contumace le 30 novembre, à 16 mois ferme pour «séjour illégal»
dans ce pays. Prévu initialement le 22 décembre, leur procès en
appel avait été reporté à plusieurs reprises, le juge libyen
exigeant leur présence.

Crainte d'être arrêtés

Avant dimanche, ni l'un ni l'autre n'avait assisté aux audiences
par crainte d'être arrêtés à leur sortie de l'ambassade où ils sont
réfugiés. Ils exigeaient des garanties écrites pour assurer leur
retour dans les murs de la représentation suisse.



Rachid Hamdani, responsable d'une PME suisse, et Max Göldi, chef
de la filiale en Libye du groupe d'ingénierie hevético-suédois ABB,
sont également sous le coup d'autres procès pour «exercice
d'activités économiques illégales», qui ont été reportés la semaine
dernière à fin janvier, également en raison de l'absence des deux
hommes à leurs audiences.



Samedi encore, le conseiller fédéral Hans-Rudolf Merz, qui avait
géré le dossier en 2009 alors qu'il était président de la
Confédération, a dit douter de la volonté de Tripoli de résoudre la
crise. Selon lui, le Conseil fédéral est contraint de changer
constamment de stratégie.



agences/cab

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Retenus depuis juillet 2008

Rachid Hamdani et Max Göldi avaient été arrêtés le 19 juillet 2008 en Libye, peu après l'interpellation musclée à Genève d'un fils du numéro un libyen Mouammar Kadhafi, Hannibal, et de son épouse, sur une plainte de deux domestiques accusant leur employeur de mauvais traitements.

Ils avaient été remis en liberté le 28 juillet 2008 et résidaient depuis à l'ambassade de Suisse avec interdiction de quitter le territoire libyen.

Mi-septembre 2009, alors qu'ils devaient subir des tests médicaux, les deux hommes avaient été conduits dans un lieu tenu secret par Tripoli -opération qualifiée de "kidnapping" par Berne-, avant d'être remis le 9 novembre à leur ambassade.

"L'affaire Hannibal" a envenimé les relations entre Tripoli et Berne et des mesures de rétorsion ont été prises par les deux pays.