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Otages en Libye: Max Göldi est allé à son procès

Rachid Hamdani et Max Göldi ont déjà passé plus de 500 jours détenus en Libye.
Rachid Hamdani et Max Göldi sont retenus en Libye depuis juillet 2008.
Max Göldi est sorti de la représentation suisse en Libye pour assister jeudi à l'audience de son procès en appel pour "séjour illégal", a indiqué le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). Il a pu ensuite regagner les locaux de l'ambassade suisse. Le verdict est agendé au 4 février.

"Il est de retour à l'ambassade" a indiqué à l'ATS Adrian
Sollberger, porte-parole du DFAE, revenant sur une information de
la RSR. "C'est extrêmement satisfaisant qu'il ait pu regagner
l'ambassade sans être été arrêté", a ajouté Manon Schick,
porte-parole d'Amnesty International.

Verdict connu le 4 février

Manon Schick, qui est en contact avec les familles des otages, a
également indiqué que "le verdict sera communiqué le 4 février". La
RSR indique que des représentants d'ambassades étrangères, dont
celle d'Allemagne, ont accompagné Max Göldi. Le DFAE, tout comme
Amnesty International, n'ont pas confirmé cette information. Rachid
Hamdani, son compagnon d'infortune, avait également décidé
d'assister dimanche à son procès en appel pour le même motif.

Auparavant, ni l'un ni l'autre n'avait assisté aux audiences par
crainte d'être arrêté à leur sortie de l'ambassade où ils sont
réfugiés. Ils exigeaient des garanties écrites pour assurer leur
retour dans les murs de la représentation suisse.

"Vers une libération prochaine"

Manon Schick a salué la présence de Max Göldi comme "une étape
qui permet d'avancer vers une libération prochaine". "Le travail en
justice peut se faire: on n'est plus dans une période de renvois de
procès", a-t-elle ajouté. Elle a toutefois réfuté qu'il s'agisse
d'un changement de stratégie des deux hommes. "Ils étaient prêts
dès le début à collaborer avec la justice", a-t-elle indiqué. "Ce
n'est pas eux qui portent la responsabilité" de leur absence à leur
procès, a expliqué la porte-parole de l'ONG suisse.



Les deux hommes "ne voulaient pas contrer la justice": il
s'agissait pour eux d'"être sûrs de ne prendre aucun risque en
quittant l'ambassade", a-t-elle encore relevé. C'est l'obtention de
garanties par les deux hommes qui a changé la donne.

Sans garantie, pas de sortie

"Sans garantie, ils ne seraient pas sortis de l'ambassade", a
fait remarquer Manon Schick, qui relève qu'"ils ont reçu d'une
façon ou d'une autre l'information qu'ils ne seraient pas arrêtés,
et ils ont décidé de se rendre au procès". Manon Schick a indiqué
ne pas connaître le contenu de ces garanties.



Les deux hommes d'affaires ont été condamnés par contumace le 30
novembre, à 16 mois ferme pour "séjour illégal" dans ce pays. Prévu
initialement le 22 décembre, leur procès en appel avait été reporté
à plusieurs reprises, le juge libyen exigeant leur présence. Ils
sont retenus contre leur volonté en Libye depuis juillet 2008
(lire ci-contre).



ats/mej

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Retenus depuis juillet 2008

Rachid Hamdani et Max Göldi avaient été arrêtés le 19 juillet 2008 en Libye, peu après l'interpellation musclée à Genève d'un fils du numéro un libyen Mouammar Kadhafi, Hannibal, et de son épouse, sur une plainte de deux domestiques accusant leur employeur de mauvais traitements.

Ils avaient été remis en liberté le 28 juillet 2008 et résidaient depuis à l'ambassade de Suisse avec interdiction de quitter le territoire libyen.

Mi-septembre 2009, alors qu'ils devaient subir des tests médicaux, les deux hommes avaient été conduits dans un lieu tenu secret par Tripoli -opération qualifiée de "kidnapping" par Berne-, avant d'être remis le 9 novembre à leur ambassade.

"L'affaire Hannibal" a envenimé les relations entre Tripoli et Berne et des mesures de rétorsion ont été prises par les deux pays.