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Un audit pour la police jurassienne

La police jurassienne traverse une phase de turbulences.
La police jurassienne traverse une phase de turbulences.
La police jurassienne fera l'objet d'un audit pour faire la lumière sur d'éventuels dysfonctionnements. Le Parlement a accepté mercredi par 52 voix contre 3 une motion qui demande d'expliquer les raisons des nombreuses démissions.

Le gouvernement s'est engagé par la voix de son ministre de la
Justice Charles Juillard à mener un audit indépendant et externe
pour déterminer s'il y a un problème au sein de la police, comme
l'a révélé la TSR mardi . L'audit devra
donc se pencher sur la façon dont le commandant de la police
Henri-Joseph Theubet, jugé colérique et irrespectueux, dirige ses
collaborateurs.



Des députés de gauche ont fait état à la tribune d'un malaise au
sein du corps de police. «Il y a eu une quinzaine de démissions
l'an dernier», a affirmé le motionnaire David Eray (PCSI). Cet
audit devra, le cas échéant, proposer des mesures afin de remédier
à ce malaise. Le motionnaire a fait état d'une pétition circulant
au sein de la police avec 109 signatures demandant une modification
des conditions de travail.

Audit indépendant, promet le gouvernement

«Le gouvernement ne voit aucune objection à ce qu'une analyse
soit menée», a déclaré le ministre en charge de la police Charles
Juillard, qui espère ainsi dissiper le malaise. Le
démocrate-chrétien a souligné que le gouvernement ne gouvernait pas
sur la base de rumeurs. Il a relevé que onze démissions ont été
enregistrées en 2009, et non 15, comme l'affirme le motionnaire.
Charles Juillard, qui a défendu son commandant, a promis de mener
un audit indépendant et externe qui permettra de répondre aux
critiques. «Le gouvernement ne préjuge en rien des résultats de
l'audit.»



Lors du vote qui a suivi des débats animés, seuls trois élus du
PDC ont refusé l'idée d'une enquête sur le fonctionnement de la
police. «La motion vise à nuire au commandant de la police», a
estimé Sabine Lachat. «Il s'agit d'attaques contre les chefs de
service du PDC», a ajouté son collègue Jean-Paul Gschwind. «Les
attaques ne sont pas des rumeurs», ont rétorqué plusieurs députés
de gauche. «Il y a une forme d'omerta dans cette République», a
lancé le socialiste François-Xavier Migy.



L'UDC et le Parti libéral-radical ont également soutenu cette
motion, s'inquiétant du nombre jugé élevé de démissions. Pour le
gouvernement, ce sont des raisons familiales, des opportunités
professionnelles et les horaires qui expliquent en grande partie
ces départs.



ats/ps

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