Un jeune (18-25 ans) sur cinq a voté pour les Verts. C'est plus que pour tout autre parti. A titre de comparaison, l'UDC premier parti du pays, a récolté 17% des voix de cette classe d'âge. Et le PS seulement 13%. Si l'on ajoute ceux qui ont voté pour les Vert'libéraux, c'est plus d''un jeune sur trois qui a voté pour un parti dont le programme est axé sur l'écologie.
Force de conviction
Manifestement, le message de ces formations a séduit l'électorat. Là où d'autres partis récoltent les fruits de la tradition ou bénéficient d'un vote "faute de mieux", Verts et Vert'libéraux ont été portés par un vote militant. Pour motiver leur choix, leurs électeurs mettent en avant soit leur conviction sur les idées générales de ces partis, soit le besoin d'un changement. A l'inverse, plus d'un PDC ou PLR sur deux déclare avoir choisi son parti "par habitude" ou parce qu'il n'y avait "pas de meilleure alternative".
Ce résultat n'est pas totalement surprenant: plus on s'approche des pôles du spectre politique, plus les votants affichent des convictions fortes. Ainsi, les votants UDC et PS se rapprochent des électeurs Verts, tous trois motivant majoritairement leurs votes par leurs convictions politiques.
Sentiment d'urgence climatique
Si les partis écologistes ont percé, c'est parce qu'ils ont pu s'appuyer sur une thématique forte, explique Sotomo. Dans les partis de gauche et chez les Vert'libéraux, le climat arrive largement en tête non seulement des préoccupations, mais aussi des critères décisifs dans le choix politique. L'inquiétude environnementale est minoritaire chez les électeurs PLR ou PDC et reste totalement absente à l'UDC.
S'ils ont peut-être répondu aux attentes de leur base la plus fidèle, ces partis ont pu éventuellement se couper de votants attachés au problème climatique.
Niveau de formation déterminant
Le niveau de formation constitue une autre clé d'explication des choix politiques. Les candidats verts ont récolté le plus de voix parmi les votants les mieux formés, juste devant ceux du PS et du PLR. A l'inverse, l'UDC a convaincu près d'un électeur sur trois sans formation supérieure.
tyf/vtom
Méthodologie
Le sondage a été réalisé 18 au 21 octobre 2019, en ligne sur les sites de la SSR et à la sortie des urnes. La marge d'erreur est de 1,1%.