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Libye: Max Göldi a assisté à son 2e procès

Rachid Hamdani et Max Göldi ont déjà passé plus de 500 jours détenus en Libye.
Rachid Hamdani et Max Göldi sont retenus en Libye depuis juillet 2008.
L'un des deux otages suisses en Libye, Max Göldi, a assisté samedi à son procès pour "activités économiques illégales". Le juge libyen a annoncé qu'il rendrait son verdict le 6 mars.

Après sa comparution, Max Göldi a pu regagner l'ambassade, a
indiqué à l'ATS un porte-parole du Département fédéral des affaires
étrangères (DFAE), sans donner plus de précisions. L'avocat des
deux Suisses, Salah Zahaf, a de son côté déclaré à la presse que le
verdict concernant Max Göldi tomberait le 6 mars.



Le procès avait été repoussé à trois reprises car la justice
libyenne demandait la présence de l'homme d'affaires suisse. Mais
faute de garanties de pouvoir retourner à l'ambassade de Suisse, où
il est réfugié, il ne s'était pas rendu aux audiences. Max Göldi,
tout comme l'autre otage Rachid Hamdani, a toutefois reçu la
semaine dernière les garanties nécessaires.

"On avance par étape"

Accompagnés de diplomates de plusieurs pays de l'Union
européenne, les deux Suisses ont ainsi pu se rendre à leur second
procès, en appel celui-là, pour "violation des règles sur les
visas". Un premier verdict les avaient tous deux condamnés à seize
mois de prison.



Selon Amnesty International, la comparution des deux hommes
constitue "une étape, qui permet d'avancer vers une libération
prochaine". "Le travail en justice peut se faire: on est plus dans
une période de renvois de procès", avait déclaré jeudi à l'ATS une
porte-parole de l'ONG, Manon Schick.



Le second otage suisse, Rachid Hamdani, doit comparaître dimanche
dans le procès pour "activités économiques illégales". C'est aussi
à cette date que la justice libyenne devrait rendre son verdict
dans le procès en appel pour "violation des règles sur les
visas".



Parallèlement, les efforts se poursuivent en vue de trouver une
solution à la crise. La conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey a
notamment évoqué la question libyenne vendredi à Davos avec le secrétaire général de la Ligue
arabe, Amr Moussa. Celui-ci a déclaré qu'il allait "voir ce qu'(il
pouvait) faire".



agences/ps

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Retenus depuis juillet 2008

Rachid Hamdani et Max Göldi avaient été arrêtés le 19 juillet 2008 en Libye, peu après l'interpellation musclée à Genève d'un fils du numéro un libyen Mouammar Kadhafi, Hannibal, et de son épouse, sur une plainte de deux domestiques accusant leur employeur de mauvais traitements.

Ils avaient été remis en liberté le 28 juillet 2008 et résidaient depuis à l'ambassade de Suisse avec interdiction de quitter le territoire libyen.

Mi-septembre 2009, alors qu'ils devaient subir des tests médicaux, les deux hommes avaient été conduits dans un lieu tenu secret par Tripoli -opération qualifiée de "kidnapping" par Berne-, avant d'être remis le 9 novembre à leur ambassade.

"L'affaire Hannibal" a envenimé les relations entre Tripoli et Berne et des mesures de rétorsion ont été prises par les deux pays.