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Fisc allemand: Hervé Falciani dans le viseur

Tout d'abord soupçonnée personnellement, c'est la compagne de Falciani qui l'a dénoncé.
Hervé Falciani fait encore parler de lui.
Les données bancaires proposées au fisc allemand par un informateur sont issues des informations dérobées à HSBC par Hervé Falciani, indique le Financial Times Deutschland dans son édition en ligne lundi. L'intéressé dément et la banque a assuré dimanche que cela était impossible.

L'informateur qui veut vendre des données bancaires à Berlin ne
serait autre que Hervé Falciani lui-même. C'est du moins ce
qu'assure le Financial Times Deutschland dans son édition en ligne ce lundi
matin. Le quotidien allemand ne cite pas de sources mais il affirme
que les données concernent des clients allemands de HSBC HSBA.L et
qu'elles font partie d'informations dérobées dans sa succursale
genevoise par son ancien employé Hervé Falciani.



"C'est de l'ordre de la rumeur. S'ils ont le moindre élément de
preuve, qu'ils l'apportent et le mettent au grand jour", a clamé
lundi en cours de journée Hervé Falciani à l'AFP. Le Franco-Italien
assure qu'il n'a travaillé "en tout et pour tout qu'avec la justice
française" dans cette affaire. Il a rappelé qu'il n'était pas le
seul à avoir accès aux données informatiques de la banque.

"Ecran de fumée"

"Ce qui est en possession de la justice française provient
exclusivement de 'l'environnement test' de la banque auquel des
milliers de personnes avaient le même accès que moi", a-t-il dit.
"Même ceux qui sont basés en Chine et en Inde", a-t-il
ajouté.



L'informaticien a estimé qu'on associait aujourd'hui son nom au
fisc allemand pour créer "un écran de fumée". "C'est toujours
intéressant de divertir, d'agiter une marionnette pour détourner
l'attention du fond du sujet", à savoir les mécanismes par lesquels
les banques parviennent à détourner les règlements mis en place par
les Etats contre la fraude.

Peu de clients allemands

De son côté, HSBC
Private Bank à Genève a indiqué dimanche que cela paraissait
"hautement improbable". Interviewé par Le Matin Dimanche , son porte-parole a expliqué que
"au moment du vol des données, nous n'avions que très peu de
clients allemands".



Le Franco-Italien, qui a déjà livré des informations à la France,
a dérobé les données bancaires à HSBC fin 2006, soit bien avant que
la banque ne renforce sa présence à Zurich en fusionnant avec
Guyerzeller en 2009. "Falciani n'avait en aucun cas accès aux
données de Guyerzeller", a souligné le porte-parole de la banque au
quotidien hebdomadaire. La Confédération est en mains du fameux
listing de Hervé Falciani depuis jeudi. Son examen permettra de
lever le voile sur la question.

Comptes à l'UBS

D'après le Handelsblatt samedi, ces données concernent des
comptes ouverts essentiellement auprès de la banque suisse UBS
UBSN.VX. La grande banque helvétique assure de son côté qu'elle n'a
pas connaissance de telles informations. Le gouvernement allemand souhaite acheter les
données bancaires volées de contribuables ayant déposé des fonds en
Suisse (lire ci-contre). Averti, le ministre des
Finances helvétiques Hans-Rudolf Merz a prévenu que la Suisse ne
répondrait à aucune demande d'assistance administrative fondée sur
des données volées", mais était "disposée à accroître sa
collaboration avec l'Allemagne en matière fiscale sur la base d'une
convention contre la double imposition révisée".



agences/bri

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Une liste de 1500 noms

Selon la Frankfurter Allgemeine Zeitung de samedi, un informateur a proposé au gouvernement allemand de lui vendre pour 2,5 millions d'euros (3,7 millions de francs) une liste de 1500 noms de contribuables ayant déposé secrètement des fonds en Suisse. Selon l'administration fiscale allemande, le listing pourrait lui permettre de récupérer 100 millions d'euros.

Berne n'a pour l'heure pas confirmé l'information, mais a appelé Berlin à ne pas utiliser de données dérobées.

Le gouvernement allemand a lui indiqué que l'achat était dans les grandes lignes décidé. La légalité de la procédure doit d'abord être vérifiée. Pour la chancelière Angela Merkel, tout doit être fait pour mettre la main sur ces données.

Les Verts et les sociaux-démocrates du SPD encouragent Berlin à acquérir ces données, au nom des "contribuables honnêtes".