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Max Göldi doit encore patienter avant son jugement

Rachid Hamdani et Max Göldi ont déjà passé plus de 500 jours détenus en Libye.
Max Göldi, ici à droite sur la photo, aux côtés de Rachid Hamdani.
L'otage suisse en Libye Max Göldi devra attendre une semaine de plus le verdict de son procès en appel pour "séjour illégal". Attendu à l'origine jeudi, le jugement a été repoussé, alors que l'autre otage, Rachid Hamdani, avait été acquitté dimanche en seconde instance pour les mêmes charges.

Ce report a été annoncé jeudi à l'ATS par la section suisse
d'Amnesty International, puis confirmé par le Département fédéral
des affaires étrangères. Les deux hommes d'affaires avaient été
condamnés en première instance par contumace à 16 mois de
prison.

Raisons inconnues

"Le problème auparavant était la présence de Rachid Hamdani et
de Max Göldi au tribunal. Mais maintenant nous n'avons aucune idée"
de la raison de ce report, a indiqué Daniel Graf, de la section
suisse d'AI. Les procès en appel des deux hommes d'affaires suisses
avaient été reportés à plusieurs reprises, le juge exigeant leur
présence.



Les deux Suisses sont aussi accusés d'"activités économiques
illégales". Ils ont comparu tous les deux le week-end dernier
devant un tribunal libyen, ont annoncé dimanche le DFAE et Me
Zahaf. Le verdict de la cour est attendu samedi pour Rachid Hamdani
et dimanche prochain pour Max Göldi.



Les deux Suisses ont longtemps refusé de se présenter à leurs
procès, craignant d'être arrêtés. Ils ont toutefois reçu récemment
les garanties nécessaires. Ils ont assisté à leur procès respectif
accompagnés par des diplomates de plusieurs pays de l'Union
européenne, dont l'Allemagne.

Retenus depuis l'été 2008

Les deux hommes d'affaires suisses sont retenus à Tripoli depuis
juillet 2008, en représailles à l'arrestation à Genève d'un des
fils du colonel Kadhafi, Hannibal. Ils avaient été remis en liberté
le 28 juillet 2008 et résidaient depuis à l'ambassade de Suisse
avec interdiction de quitter le territoire libyen.



Ils avaient été remis en liberté le 28 juillet 2008 et résidaient
depuis à l'ambassade de Suisse avec interdiction de quitter le
territoire libyen.



Mais à la mi-septembre 2009 ils avaient été emmenés par les
autorités libyennes dans un lieu tenu secret au prétexte de subir
un contrôle médical - une opération qualifiée de "kidnapping" par
Berne. Ils n'avaient été reconduits à l'ambassade que le 9
novembre, sans mention d'aucun motif.

Un signal fort?

Le politologue genevois Hasni Abidi avait estimé dimanche que le
régime libyen avait voulu adresser un "signal" politique à la
Suisse avec la relaxe de Rachid Hamdani, en montrant que sa justice
est "autonome et indépendante" du pouvoir politique.



Mais l'amorce de normalisation des relations bilatérales est
encore loin, soulignait aussi Hasni Abidi. Le retour des deux
otages en Suisse, dépend lui désormais de la manière dont la
Confédération et la Libye vont gérer cette sortie de crise,
estimait-il encore.



ats/os

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