L'avocat Salalh Zahaf n'a toutefois pas exclu que le procureur
général fasse appel dans les prochains jours. Cité par l'AFP, il a
rappelé que le tribunal doit se prononcer dimanche sur le cas de
Rachid Hamdani, également poursuivi pour "activités économiques
illégales" dans le cadre du second procès intenté aux deux Suisses
retenus en Libye.
Selon Amnesty International (AI), Max Göldi n'était pas présent
samedi au tribunal. Le verdict a été annoncé à l'avocat, a précisé
à l'ATS Daniel Graf, porte-parole de l'organisation de défense des
droits de l'homme. Cette sentence n'a pas encore été transmise par
écrit.
Un procès "politique"
Pour AI, il s'agit d'un "procès politique". Les droits de la
défense n'ont pas été assurés, a relevé Daniel Graf. Le Département
fédéral des affaires étrangères (DFAE) s'est borné a confirmer
cette condamnation, les services de Micheline Calmy-Rey se refusant
à tout commentaire.
A l'instar de l'avocat libyen, Hasni Abidi, directeur du Centre
d'études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen
(CERMAM), a également jugé positivement ce nouveau développement.
Il s'agit d'une sentence "symbolique". "On s'attendait à une peine
plus lourde", a déclaré le politologue genevois interrogé par
l'ATS.
"Ce verdict confirme la voie de l'apaisement suivie par la Libye
depuis l'acquittement de Rachid Hamdani" lors de son procès en
appel pour une première condamnation prononcée en novembre 2009. Et
M. Abidi de poursuivre: "La voie judiciaire suivie par la Libye est
un message politique envoyé au gouvernement suisse. Tripoli est
pressé de trouver une solution" à la crise, estime le directeur du
CERMAM.
ats/ps