Le projet, qui était en consultation jusqu'à jeudi, déçoit les défenseurs de la mobilité douce et des consommateurs. En effet, les indemnités proposées sont limitées. Pour les toucher, le voyage doit durer plus d'une heure pour un aller simple et le billet coûter 40 francs au minimum.
Un passager en deuxième classe, avec un abonnement général ou un demi-tarif, n'a pratiquement aucune chance d'être indemnisé. De plus, les petits retards répétés sur une même ligne ne seront pas dédommagés.
"Il faudra un retard minimum de 60 minutes pour obtenir un dédommagement, ce qui exclut les possibilités de retards plus courts mais qui sont répétés, comme c'est souvent le cas sur l'Arc lémanique", explique Sophie Michaud Gigon, secrétaire générale de la Fédération romande des consommateurs (FRC).
Abaisser le montant minimum
Pour la FRC, mais aussi pour l'Association transports et environnement (ATE), qui défend une mobilité douce, ce projet est une coquille vide. Il récompense essentiellement les passagers occasionnels et ceux voyageant en première classe. Elles proposent donc d'abaisser le montant minimum.
Selon l'Office fédéral des transports (OFT), il était nécessaire de fixer un cadre, mais les CFF peuvent effectivement se montrer plus généreux. Le Conseil fédéral va désormais analyser les retours à sa consultation et préparer son rapport final.
Alexandra Richard/gma