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Des partis s'en prennent aux sondages après le résultat des élections

Les sondages sont pointés du doigt au PS et à l'UDC. [RTS]
Des partis s'en prennent aux sondages après le résultat des élections / Le 12h30 / 1 min. / le 25 octobre 2019
Après les élections fédérales, les responsables de campagne de différents partis s'attaquent aux instituts de sondage. Ces derniers n'auraient pas vu venir l'ampleur des résultats de dimanche dernier.

Cette critique résonne notamment du côté du Parti socialiste. Le dernier baromètre de l'institut Sotomo pour le compte de la SSR avait bien prédit une perte pour le PS mais elle a été sous-évaluée, estime-t-il.

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Sondages "à côté de la plaque"

Or les résultats des sondages peuvent influencer la mobilisation de l'électorat, selon la cheffe de campagne socialiste Nadine Masshardt. "Si les résultats des sondages avaient été plus réalistes, on aurait certainement réussi à mobiliser encore plus notre électorat, c'est clair!", a-t-elle affirmé à la radio-télévision alémanique SRF. "Pour moi, c'était vraiment étonnant, même alarmant, que les sondages soient à ce point à côté de la plaque."

Du côté de l'UDC, qui a aussi perdu plus de plumes que les sondages ne le prédisaient, la grogne n'est pas nouvelle mais reste d'actualité. Le chef de campagne du parti agrarien Adrian Amstutz a confié à SRF qu'il voudrait même interdire les sondages de la SSR, financés par l'argent public.

Des résultats inattendus et historiques

Directeur de Sotomo, Michael Hermann rappelle que les instituts ont su anticiper le trend général. Et s'ils n'en n'ont pas mesuré l'ampleur, c'est notamment par prudence mais aussi parce que les résultats se sont avérés aussi inattendus qu'historiques.

Pour lui, on ne peut pas se passer de ces prises de température auprès des électeurs, qui jouent un rôle au moment de la campagne. "On devrait même faire plus de sondages", assène Michael Hermann vendredi dans le 12h30. Dans d'autres pays comme en Autriche notamment, rappelle-t-il, quatre, cinq voire six instituts de sondage en font avant des votes nationaux. "En fait, je trouve ça très problématique, qu'on ait si peu de sondages. Si on en faisait plus, on aurait plus d'informations et on ne serait plus aussi focalisé sur un seul sondage."

Michael Hermann rappelle encore que les sondages sont récupérés par les partis quand les résultats les arrangent. Cela fait finalement partie du jeu politique.

Camille Degott/oang

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