Le PIB Suisse devrait progresser de 0,8% cette année et de 1,4% en 2020, précise un rapport publié lundi. Jusqu'ici, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) tablait respectivement sur une croissance de 1% et 1,5%.
L'organisation basée à Paris pointe du doigt le manque de vitalité du commerce extérieur et de l'investissement. Ces éléments défavorables sont contrebalancés par un chômage faible et une consommation domestique robuste.
La Confédération devrait être "plus dépensière"
En faisant abstraction des manifestations sportives internationales, la croissance suisse sera proche de son niveau tendanciel, selon le rapport de l'OCDE, pour qui une hausse des salaires et la vigueur du marché du travail vont soutenir la consommation. L'horizon n'est cependant pas exempt de nuages. Les "tensions mondiales" constituent l'un des risques principaux. Les taux négatifs sont l'autre source de préoccupation de l'organisation.
Dans ce contexte, l'OCDE recommande à la Confédération d'être plus dépensière afin d'orienter l'inflation sur une "trajectoire haussière". Cet objectif, qui pourrait être atteint sans contrevenir au mécanisme du frein à l'endettement, faciliterait la normalisation de la politique monétaire, donc un relèvement graduel des taux d'intérêt.
Le rapport de l'OCDE comporte également un volet sur le vieillissement de la population. Afin d'assurer les rentes, l'institution parisienne recommande de fixer l'âge de la retraite en Suisse à 65 ans pour les deux sexes, puis de le porter progressivement à 67 et l'indexer ensuite à l'espérance de vie.
ats/ther