La population suisse de plus de 15 ans a augmenté de 0,7% entre 2017 et 2018, pour atteindre 7,16 millions, selon des chiffres de l'OFS, alors que le nombre d'habitants de plus de 15 ans avec des origines étrangères a progressé de 1,5%, pour un total de 2,68 millions.
Parmi ces personnes, une grande majorité (80%) est née à l’étranger alors que les autres ont vu le jour en Suisse. Après la nationalité helvétique (36%), les deux nationalités les plus représentées parmi la population issue de la migration sont les Italiens (10%) et les Allemands (10%).
Lien entre origine et qualité de vie
Dans un autre rapport publié mardi, l'OFS relève qu'il existe "un lien entre l'origine migratoire des personnes et leur qualité de vie individuelle". L'étude se base d'une part sur les conditions de vie objectives (coût du logement et niveau de formation) ainsi que sur le bien-être subjectif (satisfaction).
Les résultats montrent que la population issue de la migration vit significativement moins bien que les citoyens suisses. Ce constat s'applique surtout aux ressortissant de l'Europe du Sud et de l'Est, ainsi qu'aux migrants extra-européens, dont le niveau de formation est généralement plus faible.
Les chercheurs indiquent également que ces personnes ont des difficultés financières et un état de santé qui ne facilite pas leur intégration sur le marché du travail. D'ailleurs, 27% des étrangers originaires du sud de l'Europe se disent en mauvaise santé, contre 19% des Suisses.
Les personnes issues du nord et de l'ouest de l'Europe - généralement mieux formées que celles provenant du sud - estiment vivre plutôt bien. Au point d'afficher une meilleure satisfaction que les Suisses quant à leur situation financière.
Raisons familiales
Le choix de la Suisse comme pays d'accueil s'explique surtout par des motivations familiales, note encore l'OFS. Au total, 43% des migrants disent s'y être installés pour fonder une famille, pour accompagner ou retrouver la famille. Les motivations professionnelles concernent 32% des étrangers.
L'asile n'est un motif que pour 6% d'entre eux, alors que les études en concernent 5%.
A noter enfin que 60% des migrants parlaient l'une des trois langues nationales avant leur arrivée en Suisse.
hend