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L'aile droite du PS revendique une meilleure représentation

Le Zurichois Daniel Jositsch, l'un des fondateurs de la Plateforme réformiste, au sein du PS Suisse. [Keystone - Anthony Anex]
L’aile droite du PS exige plus de visibilité et une reconnaissance officielle / La Matinale / 2 min. / le 7 novembre 2019
Après la défaite des socialistes lors des élections fédérales, l'aile sociale-libérale et pro-européenne du PS souhaite placer l'un de ses membres au sein de la présidence du parti et être mieux connue des électeurs. Elle vise notamment les personnes qui ont été séduites par les Vert'libéraux.

Elle se nomme Plateforme réformiste. Cette structure créée il y a trois ans au sein du Parti socialiste défend une position sociale-libérale qui se démarque de la formation-mère sur certains thèmes. Ce courant se veut par exemple pro-européen et plaide pour une privatisation partielle de Postfinance.

Avec l'échec des socialistes lors des élections fédérales du 20 octobre, l'aile droite revendique désormais une place officielle au sein de la formation. "Il ne s'agit pas de donner une autre direction au PS mais de montrer qu'il y a différentes ailes dans le parti, que le groupe social-libéral y est intégré et qu'il est représenté par une ou un vice-président", explique le conseiller aux Etats zurichois Daniel Jositsch sur les ondes de la RTS jeudi.

Récupérer des voix vert'libérales

Il s'agit aussi de récupérer des électeurs qui ont donné leur voix aux Vert'libéraux. "C'est important de leur montrer que ce n'est pas nécessaire de les rejoindre si on est social-libéral", rapporte Daniel Jositsch.

Moins connus en Suisse romande, le groupe vise également une meilleure visibilité de ce côté de la Sarine. "Nous nous sommes surtout développés du côté alémanique car c'est là que sont nés les Vert'libéraux. Mais ils se sont aussi renforcés en Suisse romande. On a donc besoin de membres (romands) dans le groupe parlementaire qui s'engagent", affirme le Zurichois.

"Le PS n'est pas une addition de courants"

L'idée d'accorder, par principe, une vice-présidence à ce courant ne séduit pas au sein du comité directeur du PS. "Chacun est libre d'être candidat (pour ce poste), mais personne n'a une place de droit. Nous sommes un parti global et non une addition de courants ou de chapelles", réagit Roger Nordmann.

Sachant qu'une représentante des Jeunes socialistes, Tamara Funiciello, occupe également un des postes de vice-président du PS Suisse, la volonté des réformistes n'est-elle pas légitime? "Elle a été candidate pour ce poste et a été élue par le congrès", souligne le Vaudois, tout en rappelant qu'il y aura de nouvelles élections au sein du parti les 4 et 5 avril 2020.

Marie Giovanola/hend

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