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Apprentis sans-papiers: Vaud exige une analyse

Les entreprises suisses offrent 81'000 places d'apprentissage, alors que 77'000 jeunes veulent entrer en formation.
Lausanne avait annoncé mercredi vouloir engager des sans-papiers comme apprentis dès 2010 ou 2011.
Le Département vaudois de l'intérieur a demandé une analyse juridique du projet lausannois d'engager des apprentis sans-papiers. Il menace la ville d'une dénonciation pénale et administrative si l'illégalité est confirmée.

Relatée dans "Le Temps", la réaction du conseiller d'Etat
Philippe Leuba a été confirmée jeudi par ses services. Le ministre
libéral ne comprend pas que la ville "viole sciemment le droit", a
expliqué son porte-parole Denis Pittet.



Si l'illégalité est confirmée, la ville s'expose à des sanctions
et les apprentis risquent une dénonciation au Service de la
population et l'expulsion. Le Conseil d'Etat devrait probablement
discuter mercredi prochain du sujet, selon Denis Pittet.

Sortir de l'impasse

Mercredi, par la bouche du municipal socialiste Oscar Tosato,
Lausanne avait annoncé vouloir engager des sans-papiers comme
apprentis dès 2010 ou 2011. Il s'agissait de sortir d'une impasse.
Les enfants sans-papiers reçoivent en effet la formation scolaire
obligatoire, mais ne peuvent pas commencer d'apprentissages. Cette
situation ne fait qu'alimenter les réseaux de la précarité et de
l'exclusion.



Le problème a été soulevé à Berne, mais aucune solution ne se
dessine, selon Oscar Tosato. L'UDC-Lausanne a déjà menacé "de
recourir au peuple" pour mettre un terme à la politique
"malheureuse" de la ville. Le parti dénonce une initiative visant à
donner des places à des jeunes clandestins alors qu'il n'y en a pas
assez pour les personnes habitant légalement la ville.



ats/cht

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