Ce fongicide est avant tout utilisé dans la culture des céréales, des légumes et de la vigne depuis une cinquantaine d'années, rappelle l'Union suisse des paysans (USP) vendredi dans un communiqué.
Il protège par exemple le raisin du redouté mildiou alors que l’absence de traitement peut entraîner la perte totale de la vendange. Le chlorothalonil sert aussi à protéger le gazon des terrains de sport, les fleurs, les buissons ou les plantes ornementales.
Mais une alerte à la pollution au chlorothalonil a été donnée dans la Broye en juin dernier. La ville de Lausanne aussi a dû agir fin août: elle a sorti du réseau d'eau potable des captages qui dépassaient la nouvelle valeur maximale autorisée pour cette substance active.
D'autres substances sur le marché
Le chlorothalonil devrait être interdit en Suisse d'ici la fin de l'année, comme c'est déjà le cas dans l'Union européenne. Mais le flou actuel suscite de l'inquiétude chez les distributeurs d'eau et dans la société, écrit l'USP.
En attendant d'en savoir plus sur les effets de ce pesticide sur l'eau potable et avant une décision au niveau fédéral, la faîtière demande donc aux agriculteurs de renoncer à ce pesticide, d'autant qu'il existe suffisamment d’autres substances actives pour protéger les cultures.
ats/oang
Le Jura s’engage contre les produits phytosanitaires
Le gouvernement jurassien a présenté vendredi un catalogue de mesures très détaillées pour lutter contre les risques liés aux produits phytosanitaires.
Il lance un programme de réduction et de suivi de ces substances autour de sept axes qui intègrent tous les milieux et tous les types d’utilisateurs, avec des mesures propres aux conditions jurassiennes et applicables rapidement.
Le Jura va également renforcer la surveillance de la qualité des eaux afin d’adapter les pratiques de ses agriculteurs.
L'exécutif jurassien veut par ailleurs s’engager sur le plan politique au niveau fédéral. Il va notamment demander à la Confédération une interdiction de vente et d’utilisation des produits phytosanitaires aux particuliers.
>> Ecouter le sujet de Gaël Klein dans le 12h30: