L'effet cumulé de la baisse continue de la consommation de vin et la concurrence de plus en plus vive des crus importés qui touchent de plein fouet la viti-viniculture suisse, toutes régions confondues, impose des alternatives. Dans ce contexte, l'oenotourisme peut apporter une diversification bienvenue.
Du point de vue marketing, l’oenotourisme colle parfaitement aux tendances actuelles. Celles d’un consommateur qui est davantage sensible que par le passé aux produits pour lesquels il opte, leur qualité, leur provenance. En résumé, une attente qui s’oriente vers une offre de proximité.
Marché hyper concurrentiel
Cette branche touristique mêlant agritourisme et tourisme culturel est devenue un marché économique à part entière qui profite autant au tourisme qu’à l’économie viti-vinicole.
Rien que l'an dernier, la Californie a enregistré 23 millions d’oenotouristes, qui ont généré plus de 7 milliards de dollars de retombées économiques. L'Etat américain n'est de loin pas le seul dans ce cas. Même des régions moins connues comme la Grèce, la Russie et l'Inde se sont arrimées à ce marché.
Mais pour tenter de se faire une place au soleil sur ce marché hyper concurrentiel, plus question de se contenter de faire déguster ses vins dans sa cave. Il faut offrir bien davantage et la Suisse l’a bien compris.
Jean de Preux