L'euphorie régnait samedi dans l'Oberland bernois, lors de l'assemblée des délégués des Vert'libéraux. Trois semaines après son succès lors des élections fédérales, matérialisé par un nombre de sièges plus que doublé au Conseil national et le passage d'un élu romand à trois, le président Jürg Grossen a félicité ses troupes. Un hommage appuyé a aussi été rendu aux jeunes Vert'libéraux, devenus le second meilleur parti de jeunes de Suisse.
La vice-présidente du parti Isabelle Chevalley, seule Romande à siéger à Berne lors des deux dernières législatures, a également annoncé la prochaine création de deux nouvelles sections cantonales, en Valais et dans le Jura.
Un succès durable
Les Vert'libéraux ont profité de la vague verte et de bons apparentements. Pour Jürg Grossen, qui présente son parti comme l'émanation progressiste du centre, son succès sera durable. Le centre s'est en effet figé le 20 octobre, contrairement aux Vert'libéraux.
La législature qui commence sera autrement plus captivante que la dernière, avec un PVL qui jouera un rôle charnière, propre à faire basculer les majorités. Et qui promet de faire progresser la Suisse: une politique climatique bien plus ambitieuse, la ratification rapide de l'accord-cadre avec l'Union européenne, l'introduction de l'imposition individuelle pour les couples mariés et, enfin, l'adoption du mariage pour tous.
Une formule magique à revoir?
Même si les Vert'libéraux constatent que le Conseil fédéral dans sa version actuelle ne représente plus l'électorat, ils ne s'avancent pas trop. Il va certes falloir changer des choses, mais quand, comment, il est encore trop tôt pour le dire.
Par contre, il est clair que la désormais sixième formation politique du pays entend bien contribuer à redistribuer les cartes, en jouant d'alliances qui lui permettront bel et bien d'avoir une influence prépondérante dans la création de majorités.
Alain Arnaud/ebz
Oui à l'extension de la norme antiraciste à l'homophobie, non à davantage de logements abordables
Les délégués ont également adopté leurs mots de vote pour les votations du 9 février prochain. Par 131 voix et trois abstentions, ils se sont prononcés en faveur de l'extension de la norme antiraciste à l'homophobie.
L'initiative pour des logements abordables a en revanche été rejetée par 105 voix contre 17 et onze abstentions. S'il s'attaque à une problématique centrale pour beaucoup de Suisses, le texte est trop strict et ne permet pas une adaptation régionale et pertinente, se justifient les Vert'libéraux.