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Rachid Hamdani: "C'est comme dans un rêve"

Rachid Hamdani, aux Philippines en 2006 sur cette photo, a remercié tous les Suisses de leur soutien. (Photo: Bruna Hamdani).
Rachid Hamdani, aux Philippines en 2006 sur cette photo, a remercié tous les Suisses de leur soutien. (Photo: Bruna Hamdani).
Rachid Hamdani, qui a pu quitter lundi l'ambassade suisse à Tripoli, a accordé par téléphone à la Télévision Suisse Romande ses premières impressions d'homme enfin libre depuis Djerba en Tunisie.

- Ecoutez l'interview ci-contre -



«C'est comme dans un rêve», a déclaré Rachid Hamdani en décrivant
ses premières heures. Le Suisse, qui a également été interrogé dans
une vidéo en arabe par la télévision
Al-Manara et publiée par la télévision SF, a expliqué qu'il avait
passé la frontière entre la Libye et la Tunisie «comme un VIP»,
tout ayant été «organisé parfaitement» depuis Tripoli.

Jamais maltraité

Revenant sur ses longs mois de détention, l'homme d'affaires,
qui possède également un passeport tunisien, raconte que deux
moments ont été "très durs": sa détention dans les prisons
libyennes dans les premiers jours de son arrestation, et la mise en
détention dans un lieu tenu secret en octobre, où il s'est trouvé
"entièrement isolé". Il affirme toutefois n'avoir jamais été
maltraité.



Durant ses longs mois à l'ambassade suisse de Tripoli, Rachid
Hamdani dit avoir eu "une vie normale". Il pouvait notamment
regarder la télévision et pouvait donc être informé du déroulement
de la crise. La dernière nuit dans la représentation suisse a
toutefois été "très dure" avec de nombreuses discussions, selon
lui.



Sur le plan du moral, il avoue avoir connu des hauts et des bas,
les périodes difficiles étant celles où les médias «annonçaient des
choses pas justes», sans toutefois donner davantage de précisions.
Il a aussi refusé d'attribuer la résolution d'une partie de
l'affaire à un responsable en particulier.

Séparation douloureuse avec Max Göldi

Rachid Hamdani décrit aussi comme particulièrement «douloureux»
le fait d'avoir dû laisser sur place son compagnon d'infortune Max
Göldi, avec qui il a toujours été «solidaire», selon ses dires.
«Cette séparation d'amitié est pénible. Je me sens mal à l'aise de
rentrer sans lui», a-t-il avoué.



Il remercie les Suisses et tous ceux qui lui ont adressé des
messages qui l'ont aidé à tenir pendant ces longs mois, pendant
lesquels sa famille et sa femme Bruna ont joué un rôle
décisif.



cht

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