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Christian Levrat partant, il n'y a plus de Romand à la tête d'un parti national

Les présidents des cinq principaux partis suisses: Christian Levrat (PS), Regula Rytz (Verts), Gerhard Pfister (PDC), Petra Gössi (PLR) et Albert Rösti (UDC). [Keystone - Gaetan Bally]
Christian Levrat partant, il n'y a plus de Romand à la tête d'un parti national / Le Journal horaire / 1 min. / le 13 novembre 2019
Après l'annonce mardi de Christian Levrat de quitter la tête du Parti socialiste, la Suisse romande ne compterait plus aucun président parmi les principales forces politiques du pays. La situation était pourtant bien différente il y a moins de cinq ans.

En 2015, les Romands comptaient encore trois présidents parmi les grands partis helvétiques: Christophe Darbellay au PDC, Adèle Thorens (co-présidente) chez les Verts et Christian Levrat au PS.

"L'évolution des choses"

Cette époque est révolue, mais cela n'est pas un problème, selon l'ex-président de l'UDC, Toni Brunner. "Quand j'étais président dès 2008, il y avait beaucoup de Romands, et même Fulvio Pelli (TI) au PLR. J'étais le seul Alémanique. Si c'est différent maintenant, c'est simplement l'évolution des choses, mais ce n'est absolument pas problématique".

Dans leur organisation interne, les partis optent souvent pour l'alternance. En règle générale, il est rare d'avoir deux présidences consécutives sans Alémanique.

Une nouvelle génération

Pour l'ex-président du PDC, Christophe Darbellay, les Romands ont d'abord eu de la chance de connaître un tel âge d'or. "La Romandie a évidemment un peu moins de visibilité et moins d'influence. Les politiciens romands qui existent outre-Sarine se comptent sur les doigts d'une main. L'inverse est un peu moins vrai. C'est la réalité de ce pays et il faut être sensible à ça".

Le conseiller d'Etat valaisan souligne toutefois l'arrivée d'une nouvelle génération d'élus de tout bord, plus jeunes, et qui seront amenés à assumer des responsabilités aussi en tant que président de parti.

Une place à prendre au PS et chez les Verts

Le Parti socialiste choisira son nouveau président en avril 2020. A priori, tout porte à croire que la base optera pour une femme alémanique.

Les Verts aussi devront prochainement renouveler leur présidence, avec peut-être une chance pour les Romands de rester aux commandes d'un parti national.

Julien Bangerter/jfe

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Pour Andreas Gross, positionner le PS plus à gauche est "un piège"

Pour l'ancien conseiller national socialiste Andreas Gross, orienter le PS plus à gauche est dangereux. "La droite aimerait qu'on le fasse, mais il ne faut pas tomber dans ce piège", a-t-il réagi dans La Matinale de la RTS mercredi.

Selon lui, le transfert du vote d'une partie de l'électorat socialiste vers les Verts aux dernières élections fédérales ne s'explique pas par un positionnement trop centriste du PS, mais par l'incapacité de montrer la compétence du parti en matière de protection de l’environnement. "Nous étions comme les spectateurs d’un cinéma, au lieu d’être sur la scène. Ce n’est pas une erreur de fond, mais une erreur de tactique", estime Andreas Gross.

"Quelqu'un qui rayonne, pas un mécanicien"

Interrogé sur la nécessité de placer une femme alémanique à la tête du parti, il ne fait pas de la question du genre l'élément crucial dans le choix du candidat: "La priorité, c’est la compétence sociale. Il faut quelqu'un qui éclaire, qui rayonne. Pas quelqu’un qui serait le mécanicien du Palais fédéral".

>> Ecouter son interview dans La Matinale:


vh/vic