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Sous pression, les stations de ski se mettent aux prix dynamiques

Ouverture de la saison de ski ce week-end dans les premières stations: le prix de l'abonnement variant selon la demande critiqué
Ouverture de la saison de ski ce week-end dans les premières stations: le prix de l'abonnement variant selon la demande critiqué / 12h45 / 1 min. / le 14 novembre 2019
Alors que la saison de ski démarre, certaines stations développent de nouvelles stratégies pour affronter la concurrence, notamment avec un système de prix dynamiques qui tient compte de la demande, de la météo ou encore de la date d'achat.

Quinze domaines skiables suisses misent cette saison sur les prix dynamiques, certaines pour la toute première fois, à l'instar de Crans-Montana (VS), d'Aletsch (VS) ou de Gstaad (BE). Le principe: plus les skieurs anticipent l'achat de leur abonnement, moins ils paient. Si la demande est haute et la météo favorable, les prix seront plus élevés. En Haute Engadine, ce système existe depuis une année. Selon les premières estimations, il permettrait d'augmenter le chiffre d'affaires de la station de 5 à 10%.

"Avec ce système, un skieur sur trois achète aujourd'hui son forfait à l'avance depuis la maison", note Thomas Rechberger, chef des finances des remontées mécaniques Haute Engadine. "En tant qu'entrepreneur et employeur, cela nous donne une certaine sécurité et cela permet également aux hôteliers de s'organiser. Ils savent que les touristes qui réservent ces forfaits passeront de toute façon leurs vacances de ski dans la vallée."

Stations suisses sous pression

Car depuis dix ans, les stations suisses sont sous pression. Avec le franc fort, elles ont perdu de nombreux touristes étrangers au profit de la France ou de l'Autriche. Les prix dynamiques leur permettent de proposer à nouveau des offres concurrentielles à cette clientèle, à condition qu'elle réserve en ligne et à l'avance. Mais comme dans tout système, il y a forcément des gagnants et des perdants.

"Ce sont surtout les jeunes familles avec des enfants qui se sont réjouies. Elles avaient réservé leurs vacances à l'avance et n'avaient jamais pu skier pour aussi bon marché. Mais bien sûr, nous avons également eu des retours négatifs de la part des personnes qui sont venues spontanément skier un jour de beau temps et qui ont dû payer un prix très élevé", souligne Thomas Rechberger.

Du simple... à plus du double

Les différences sont de taille. La saison dernière, les skieurs chanceux et organisés ont ainsi pu profiter d'abonnement journaliers à 45 francs. Les moins chanceux, eux, ont dû débourser quelque 105 francs pour pouvoir dévaler les pistes de Saint-Moritz (GR).

 Fanny Zürcher avec SRF

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