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La famille de Max Göldi lance un appel à Kadhafi

Moritz Göldi a accordé une interview à la télévision alémanique.
Moritz Göldi a accordé une interview à la télévision alémanique.
La famille de Max Göldi a lancé un appel pressant au chef de l'Etat libyen. Une demande de grâce doit être déposée en fin de semaine par l'avocat libyen. De son côté, la justice genevoise poursuit son enquête sur la publication des photos d'Hannibal Kadhafi. Mais rien n'est simple, avoue le procureur Daniel Zappelli.

Moritz, le frère de Max Göldi, a déclaré mardi soir lors de
l'émission "10vor10" de la télévision
alémanique SF, qu'au nom de sa mère et de toute la famille, il
avait appelé la famille Kadhafi "à faire tout ce qui était en leur
pouvoir pour que la demande de recours en grâce soit
entendue".



"Nous espérons une libération prochaine", a ajouté Moritz Göldi.
Le fait qu'Hannibal Kadhafi ait rendu visite à Max Göldi lundi dans
sa cellule a été pour lui réjouissant. Il s'agit d'un "signe
positif", montrant que les Libyens s'efforcent de poursuivre les
négociations".

La maman de Max Göldi particulièrement affectée

La situation est particulièrement difficile pour la maman de Max
Göldi, qui a eu 80 ans lundi. "Elle ne peut pas comprendre que son
fils ne soit pas encore rentré à la maison", a ajouté Moritz
Göldi.

Max Göldi a été arrêté avec Rachid
Hamdani à l'été 2008 en représailles à l'arrestation à Genève
d'Hannibal Kadhafi, sur plainte de deux domestiques pour mauvais
traitements. Tripoli affirme que ces deux affaires n'ont rien à
voir entre elles.



Le 23 février dernier, alors que Rachid Hamdani rentrait en
Suisse, Max Göldi s'est rendu à la justice libyenne pour purger une
peine de quatre mois de prison pour séjour illégal. L'avocat du
Suisse devrait déposer vers la fin de la semaine une demande de
grâce ainsi qu'un recours du jugement.



Selon Amnesty International, la réponse à la demande de grâce peut
arriver à tout moment alors que la procédure de recours peut
prendre des semaines, voire des mois.

Photos d'Hannibal: enquête difficile

De son côté, la justice genevoise poursuit son enquête sur la
publication des photos d'Hannibal Kadhafi dans la "Tribune de
Genève". Mais bien que prioritaire, son travail est rendu difficile
par la loi. Cela fait longtemps que les autorités judiciaires
souhaitent que cette législation soit revue, selon Daniel
Zappelli.



Les recherches se tournent vers la personne qui a eu accès aux
fichiers informatiques de la police, explique le procureur général
de Genève dans une interview publiée mercredi par "Le Temps" . "Mais pour savoir qui
a transmis les clichés à la 'Tribune de Genève', il faut mener un
travail d'investigation monumental", selon Daniel Zappelli.



Les enquêtes touchant aux réseaux informatiques et à la
correspondance électronique sont "particulièrement difficile et
très limitées" par la législation et les moyens techniques à
disposition", souligne le magistrat. Les contrôles téléphoniques ne
sont pas autorisés pour l'infraction de violation de secret de
fonction, observe-t-il.

"Prioritaire"

"Je peux vous assurer en tout cas que ce dossier est considéré
comme prioritaire", insiste Daniel Zappelli en réponse aux
critiques qui s'étonnent de la lenteur de l'enquête. Si la juge
d'instruction en charge de l'enquête le trouve, l'auteur de la
fuite sera inculpé et jugé. Il risque une peine privative de
liberté de trois ans au plus ou une peine pécuniaire, précise le
procureur général. Pour le Genevois, "les détails et les techniques
d'instruction ne sont pas rendus publics et n'ont pas à
l'être."



Seules certitudes: la violation de secret de fonction ne peut
concerner ni le pouvoir judiciaire, ni Hannibal et Aline Kadhafi,
ni les deux anciens domestiques. Les photos ne se trouvaient pas
dans leurs dossiers, et aucun magistrat ou fonctionnaire ne les a
jamais vues.



ats/ps

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