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Les parlementaires fraîchement élus visent désormais les commissions

Une vue du Palais fédéral prise en août 2018. [Keystone - Thomas Hodel]
Les parlementaires fraîchement élus visent désormais les commissions / La Matinale / 2 min. / le 18 novembre 2019
Elus le 20 octobre dernier ou lors d'un second tour au Conseil des Etats, les nouveaux parlementaires espèrent obtenir la commission de leur choix. Un choix stratégique, car certains de ces organes d'examen de lois et de surveillance sont plus enviés que d'autres.

C'est au sein des 23 commissions permanentes des Chambres fédérales que se construisent et se négocient les révisions de lois et autres grands projets qui définissent l'avenir du pays. Certaines sont prestigieuses, comme les commissions de l'économie, de l'environnement et de la santé, mais le nombre d'élus qui peuvent y siéger est limité, généralement à 25 membres pour le Conseil national, 13 pour les Etats.

Comment parvenir à s'y faire une place? Dans tous les grands partis, chaque élu doit d'abord indiquer ses trois ou quatre commissions favorites. Lorsque les choix se télescopent, c'est souvent la présidence du groupe qui doit trancher. Entre alors une série de critères: la compétence, l'équilibre hommes-femmes, la question linguistique et surtout l'ancienneté. Les nouveaux venus doivent souvent patienter.

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Déceptions momentanées

Un exemple au Parti socialiste avec la médecin Brigitte Crottaz, qui siège actuellement... à la sécurité. "De par ma formation et mes intérêts, je préférerais siéger à la commission de santé et de sécurité sociale, mais c'est probablement une des commissions les plus demandées par mes collègues", admet-elle.

La répartition fait certes son lot de déçus, mais une déception souvent éphémère, comme en témoigne le parcours de la Verte Adèle Thorens. "Quand je suis arrivée à Berne, je voulais un peu comme tout le monde la commission de l'environnement. On m'a offert celle de l'économie et ça m'a absolument passionnée. Très souvent, les gens se battent ensuite pour garder une commission qui n'était pas leur premier choix."

Derrière la préférence individuelle et les stratégies des partis, il y a aussi des logiques régionales. Lors de la dernière législature, les Neuchâtelois se sont regroupés dans les commissions des transports, non sans succès puisque leur canton a obtenu le soutien de la Confédération pour une ligne ferroviaire entre Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds.

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jb/ani

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