"La menace terroriste existe. Nous avons de nombreuses informations, qui nous été données soit par les services partenaires, soit par nos propres sources, qui montrent qu'il y a eu des planifications terroristes sur la Suisse, par des organisations terroristes ou des djihadistes", explique le patron du SRC.
Pour la première fois depuis son entrée en fonction en juillet 2018, l'ex-chef du renseignement militaire a accepté d'accorder une interview à Mise au Point. Il a notamment été interrogé sur l'exercice géant mené par la Suisse il y a une semaine, visant à se préparer à affronter une menace terroriste durable. Effectué dans le cadre du Réseau national de sécurité, l'opération a réuni quelque 2000 personnes et 70 organisations.
"Je pense que la Suisse est prête, le SRC est là pour anticiper. Nous n'aimons pas être surpris, même si nous le serons probablement. Mais si nous sommes préparés, nous allons atténuer le choc", estime Jean-Philippe Gaudin.
Rapport final en 2020
L'exercice de 52 heures prévoyait un adversaire fictif, baptisé Front de libération global, qui attirait tous les déçus du système. Ces derniers s'en prenaient à la Suisse comme pôle du capitalisme, en commettant des attentats.
"Avant qu'on parle de terrorisme et de menace, il faut bien comprendre que la situation sécuritaire aujourd'hui n'a jamais été aussi mauvaise depuis la fin de la Guerre froide, respectivement la fin de la Deuxième Guerre mondiale", assure le directeur du SRC.
L'exercice s'aligne sur la stratégie de la Suisse pour la lutte antiterroriste élaborée il y a quatre ans par le Conseil fédéral, en collaboration avec les acteurs cantonaux. Un rapport final devrait être publié à la mi-2020.
gma avec l'ats