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Genève: feu vert à un grand projet urbain

Photomontage du projet Praille-Acacias-Vernets dévoilé en mai 2007.
Photomontage du projet Praille-Acacias-Vernets dévoilé en mai 2007.
La hache de guerre est enfin enterrée: le Conseil d'Etat genevois et les référendaires ont trouvé un accord sur le projet genevois Praille-Acacias-Vernets (PAV). Revêtant la forme d'une convention, il respectera le ratio "un nouveau logement pour un nouvel emploi".

Depuis le dépôt du référendum contre le PAV en été 2009, le
dialogue et la politique de concertation menée avec les
référendaires ont porté leurs fruits: "Nous sommes parvenus à un
accord complet, à un projet de loi qui satisfait toutes les
parties", s'est réjoui jeudi devant la presse Mark Muller, chef du
Département des constructions et des technologies de
l'information.



L'une des pommes de discorde, qui a motivé le lancement du
référendum de l'Asloca et du comité référendaire, composé des
syndicats et de la gauche, était le nombre de logements à
construire dans la zone. Depuis le lancement du projet, il a
largement fluctué entre 6000 et 14'000. "Aujourd'hui, nous ne nous
focalisons plus sur le nombre, mais nous nous sommes entendus sur
le principe que pour tout nouvel emploi, un nouveau logement sera
ancré dans la loi", a souligné le conseiller d'Etat.

Un logement pour un emploi

Pour le futur PAV, les estimations porteraient toutefois sur un
ratio 10'000 logements-10'000 emplois. Deux tiers des logements aux
mains des collectivités publiques (82% du périmètre) seront des
logements d'utilité publique. Un tiers sera à loyer libre, a-t-il
précisé. Le projet prévoit également un respect de l'équilibre
entre les activités des secteurs tertiaires et secondaires.



Pour la suite, un groupe de suivi, composé des signataires de la
convention et des milieux de la construction sera mis en place. Les
conseils municipaux de communes concernées devront se prononcer
d'ici à juin, a espéré Mark Muller. Ensuite, la loi sera soumise au
Grand Conseil.



En parallèle, le travail se poursuit, a relevé le conseiller
d'Etat. Il n'a pas pu articuler un calendrier plus précis quant au
début des travaux, car il dépendra d'énormément de facteurs. Quant
au nerf de la guerre, le financement, il se fera entre autres par
le biais des recettes fiscales et des droits de superficie. L'Etat
investira pour hâter le processus de relocalisation des entreprises
qui devront s'en aller, a souligné David Hiler.



ats/ps

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Un projet unanimenent salué

Le ministre des Finances David Hiler s'est réjoui de la mixité du projet, tant sociale qu'au niveau des logements et des activités. Outre le Conseil d'Etat, les représentants des trois villes concernées, Genève, Carouge et Lancy, et des référendaires, tous ont loué l'esprit de concertation dans lesquelles les négociations ont été menées.

Pour Jan Doret, de la communauté genevoise d'action syndicale, le résultat correspond parfaitement à la cohérence des besoins sociaux. Il s'agit d'une réponse à la pénurie de logements, a ajouté Nicole Valiquer du PS de la ville de Genève.

Le vice-président de l'Asloca, Christian Grobet, a souligné combien le droit de référendum était positif. "Il a permis de modifier un projet mal conçu qui prévoyait 20'000 emplois et 6000 logements sur une énorme surface", a-t-il constaté. Une fois la nouvelle loi adoptée, le projet initial sera sans objet, donc il n'y aura pas de vote, a-t-il précisé.

Les communes sont satisfaites, a déclaré Marc Nobs, conseiller administratif de la ville de Carouge. Elles sont néanmoins préoccupées par le financement des équipements publics dont elles ont la charge. Une convention cadre sera signée avec l'Etat pour régler cette question.