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GE: la police devra rembourser les mendiants

la mendicité n'est plus la bienvenue à Zurich
La mendicité n'est plus amendable à Genève
La mendicité n'est plus illégale dans le canton de Genève depuis le mois de janvier. Or, une enquête de Temps Présent révèle que les Roms continuent à recevoir des contraventions. "Une erreur" selon Laurent Moutinot.

S'agit-il d'une nouvelle bourde de la police genevoise? Il
semblerait, en tout cas, qu'elle n'ait pas été informée que la
mendicité n'était plus amendable. Les contraventions ont continué à
être distribuées sans aucune limitation.



Ces amendes avoisinent en principe les 130 francs, mais peuvent
être beaucoup plus élevées : les enquêteurs de Temps Présent ont
découvert un arriéré de contravention de 3015 francs. La police
explique qu'une même personne peut se faire verbaliser à chaque
contrôle, donc plusieurs fois par jour, pour peu qu'elle ait changé
d'emplacement.

Hôtes indésirables

Distribuées dans le but de décourager les Roms, ces
contraventions doivent, dans la plupart des cas, être payées sur le
champ. Ce qui signifie que la police se saisit des maigres recettes
des mendiants, n'hésitant pas à procéder à des fouilles pour vider
les fonds de poches, quand elle ne menotte pas les contrevenants,
avant de les emmener au poste.

"Une erreur regrettable"

La question a été posée au Conseiller d'Etat Laurent Moutinot.
Ce dernier répond très clairement: «La mendicité n'est plus une
infraction depuis le 27 janvier 2007. La distribution d'amendes
après cette date est une erreur regrettable. J'ai donné pour
instruction de stopper toutes les contraventions.» Il va même plus
loin: «Tous peuvent demander le remboursement.» Dans le cas où le
reçu aurait été égaré, il se dit même prêt à faire des efforts pour
vérifier et tenter de régulariser les situations.



Tsrinfo/Temps Présent

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"Tziganes, la route de l'Eldorado suisse"

Temps Présent, jeudi 14 juin 2007
Véronique Amstutz et William Heinzer ont suivi plusieurs membres de la communauté rom à Genève, Lyon et jusqu'en Roumanie. Au-delà des clichés, l'équipe de Temps Présent s'est intéressée aux conditions de vie et aux motivations de ces populations. L'espérance d'une vie meilleure qui se transforme en extrême précarité. C'est à l'occasion de ce reportage, que Temps Présent a découvert "l'erreur" de la police genevoise.