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Un tiers des victimes d'accidents de sport en Suisse sont étrangères

La Suisse est une destination prisée par les étrangers pour le base jump. [Reuters - Pascal Lauener]
Un tiers des victimes d'accidents de sport en Suisse sont étrangères / Le Journal horaire / 30 sec. / le 19 novembre 2019
Chaque année en Suisse, 184 personnes en moyenne perdent la vie en pratiquant un sport et un tiers d'entre elles sont des touristes étrangers. La proportion de ces derniers est particulièrement forte dans les accidents de base jump.

Quelque 400'000 sportifs se blessent chaque année en Suisse et 184 y laissent la vie, selon le dernier relevé du Bureau de prévention des accidents (BPA) publié mardi. La statistique porte sur tous les accidents de sport mortels connus survenus entre 2000 et 2018.

Les chiffres montrent que près d'un tiers des victimes d'accidents mortels (58 sur 184) sont des touristes étrangers. Et il existe un rapport clair entre l'engouement pour un certain type de sport auprès des étrangers et leur proportion dans les accidents, explique le BPA.

La Suisse est par exemple une destination prisée pour le base jump. Cela se reflète dans le fait que 77% des personnes qui décèdent en pratiquant le base jump sont domiciliées à l'étranger. Il en va de même pour l'alpinisme (66%) ou le ski hors-piste (52%).

Dizaines de victimes de la chasse

Le tableau est inversé pour d'autres activités sportives: l'ensemble des chasseurs décédés depuis l'an 2000, par exemple, résidait en Suisse. Cette pratique a coûté la vie à 63 personnes entre 2000 et 2017.

Le plus grand nombre de tués, indépendamment du lieu de domicile, est recensé dans les sports de montagne: 83 en moyenne par an, dont 46 pour la randonnée et 29 pour l'alpinisme.

Les sports d'hiver occasionnent quant à eux 39 décès par an, dont la plupart surviennent en pratiquant le ski de randonnée ou le hors-piste. Pour les sports aquatiques, 29 personnes en moyenne perdent la vie chaque année dans l'eau.

Les hommes sont plus "casse-cou"

Pour tous les sports, hormis les sports équestres, les décès sont nettement plus nombreux chez les hommes (83%) que chez les femmes. Ce phénomène s’explique d’une part par une exposition plus importante dans certains sports, mais également par la plus grande propension au risque des hommes.

Reste que le nombre de tués dans un sport donné ne dit rien du risque de décès lié à cette activité, souligne le BPA. Pour estimer ce risque, il faudrait tenir compte du nombre de sportifs actifs ainsi que de leur expérience. Or ces deux informations sont mal connues pour de nombreux sports.

ats/oang

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