En 2017, 68% des hommes et 49% des femmes disaient boire de l’alcool au moins une fois par semaine. Les comportements en matière d’alcool varient de manière importante selon le genre et l’âge, et ont évolué au cours de ces 25 dernières années, écrit lundi l'Office fédéral de la statistique (OFS).
Alors que la part des personnes buvant de l’alcool est restée stable (84% en 1992 et 82% en 2017), celle des consommateurs quotidiens a diminué de 20% à 11%. Cette baisse est plus marquée chez les hommes, puisque la part des consommateurs quotidiens a été divisée par deux depuis 1992 (30% à 15% en 2017), alors que chez les femmes cette part a diminué de 12% en 1992 à 7% en 2017.
"Plutôt inquiétant"
L'ivresse ponctuelle - la part de la population qui s'enivre au moins une fois par mois - est pour sa part en augmentation depuis 10 ans. Ce comportement est plus répandu chez les adolescents et les jeunes adultes jusqu'à 34 ans.
"C'est plutôt inquiétant, car c'est ce type de consommation qui cause le plus de problèmes pour la santé. Les chiffres augmentent et prennent en considération toute la population, pas seulement les jeunes", explique Jean-Bernard Daeppen, chef du service de médecine des addictions au CHUV.
Par ailleurs, la retraite reste un cap délicat. L'OFS a ainsi constaté que la consommation quotidienne d’alcool augmente considérablement avec l’âge. Et au passage à la retraite, la courbe enregistre un saut significatif. A 65 ans, un rentier sur quatre boit tous les jours.
ats/gma