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Une catastrophe simulée à Bâle

Les pompiers ont eu fort à faire samedi sur les rives du Rhin
Les pompiers ont eu fort à faire samedi sur les rives du Rhin
Environ 2300 personnes de Suisse, d'Allemagne et de France ont pris part à un exercice catastrophe transfrontalier samedi sur les bords du Rhin, non loin de Bâle. Policiers, pompiers et secouristes ont été mobilisés.

L'exercice s'est déroulé comme prévu, a indiqué dimanche à la
presse Hans Guggisberg, de l'Office fédéral de la protection civile
(OFPC). Préparé depuis deux ans, l'exercice «Regio Cat 2006» va
maintenant faire l'objet d'une évaluation. Le conseiller fédéral
Samuel Schmid est venu sur place assister aux opérations.

Accident naval

Le scénario prévoyait un accident naval sur le Rhin. Les
organisateurs ont imaginé une collision entre un navire de 400
passagers et un transporteur d'essence, suivie d'une explosion,
d'un incendie et d'un fort dégagement de fumée. L'exercice a débuté
à 09h30 avec la simulation de la collision.



Le bateau des pompiers est arrivé sur les lieux de l'accident
fictif 20 minutes plus tard. L'alarme catastrophe a été déclenchée
7 minutes après en ville de Bâle. L'opération a pris fin dans
l'après-midi.



Ce type d'exercice, dirigé par l'Office fédéral de la protection
civile, est destiné à vérifier le fonctionnement de la
collaboration entre les trois partenaires en cas de catastrophe.
Etaient concernés les services du canton de Bâle-Ville, ceux du
département français du Haut-Rhin ainsi que ceux de la région
allemande de Lörrach.



ats/sun

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L'ombre de la Schweizerhalle

Le dernier entraînement trinational de ce type a été effectué en 1993. A l'époque, un tremblement de terre de force sept sur l'échelle de Richter avait été mis en scène. Un séisme d'une telle magnitude s'est effectivement produit à Bâle en l'an 1356.

La décision de procéder à ces exercices a été prise après la catastrophe de Schweizerhalle en 1986. Le Rhin avait alors été gravement pollué par des produits chimiques à la suite de l'incendie d'un entrepôt de Sandoz, touchant la France, l'Allemagne et même les Pays-Bas.

En 1987, une indemnité d'environ 45 millions de francs avait été versée par la firme bâloise à la France suite à l'affaire que les médias appelleront Tchernobâle, en référence à la catastrophe de Tchernobyl.