Cette décision de repousser les débats est d'abord technique, mais le parti socialiste la regrette amèrement. Pour le conseiller national PS valaisan Mathias Reynard, elle est en réalité le résultat d'une longue stratégie de la droite, de l'UDC en particulier, pour affaiblir un projet dont elle ne veut pas. L'UDC a d'ailleurs déjà annoncé un référendum contre cette loi.
En revanche, l'UDC estime que ce report est une bonne chose. "Laissons les nouveaux parlementaires qui commencent en décembre se saisir de cette loi en commission", explique le conseiller national UDC fribourgeois Pierre-André Page, pour ne pas faire le travail deux fois.
Une loi plus ambitieuse
Une fois n'est pas coutume, les Verts sont d'accord avec l'UDC. La conseillère nationale écologiste vaudoise Adèle Thorens se réjouit que ce soit une commission qu'elle qualifie de plus "progressiste" qui finalise les détails de la loi, une loi qui pourrait être plus ambitieuse en matière de protection du climat. Mais la Vaudoise exige que la loi soit traitée lors de la session de printemps, soit en mars 2020.
Ce retard de trois mois n'est pas si grave pour les écologistes car pour eux c'est l'occasion d'avoir une meilleure loi.
Celle-ci a d'ailleurs déjà eu un parcours compliqué. Elle avait été rejetée il y a une année par le Conseil national avant que le Conseil des Etats ne ressuscite le texte.
Finalement, l'enjeu pour la gauche et le centre, c'est de trouver un compromis qui réussisse à convaincre le peuple en votation populaire. Car c'est lui qui aura le dernier mot.
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