Le dépôt de l'initiative s'est déroulé en présence de quelque 300 personnes qui ont illuminé la place fédérale avec des lanternes solaires, a indiqué l'Association suisse pour la protection du climat mercredi dans un communiqué.
"Beaucoup de choses ont changé sur le plan politique au cours de ces douze derniers mois", a estimé l'initiant Marcel Hänggi. "Cependant, la Suisse est loin d'être sur la bonne voie pour apporter une contribution adéquate à la protection du climat nécessaire à l'échelle mondiale", a-t-il ajouté.
Lancée en janvier
Présentée en janvier dernier, l'initiative pour les glaciers veut sensibiliser les milieux politiques pour que les objectifs de l'Accord de Paris soient inscrits dans la Constitution. Des exceptions seraient toutefois autorisées, notamment quand il n'est technologiquement pas possible de faire autrement. Elle exige que les émissions de gaz à effet de serre soient réduites à zéro d'ici 2050.
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Le comité d'initiative est formé de politiciens du PS, des Verts et Vert'libéraux. Mais il compte aussi le soutien des conseillers aux Etats Ruedi Noser (PLR/ZH) et Stefan Engler (PDC/GR) ou de la conseillère nationale Rosmarie Quadranti (PBD/ZH).
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L'initiative pour les glaciers prône une politique climatique ambitieuse.
ats/lan
"Mettre la priorité sur le transport et le secteur bancaire"
"L’initiative a l’avantage de fixer un objectif linéaire, a estimé dans le 19h30 la climatologue et parlementaire verte Valentine Python. Si on attend 2045 pour des mesures efficaces, on n'atteindra jamais les objectifs. On veut mettre la priorité sur le transport – premier émetteur de gaz à effet de serre sur le territoire – et le secteur bancaire à cause de son énergie grise."
Pour Valentine Python, "il ne s’agit pas seulement d’ajouter des taxes, mais de réfléchir aussi à la redistribution de l’argent déjà disponible et au développement d’infrastructures. On doit mettre sur pied un plan climat avec les adaptations et les atténuations nécessaires sur l’ensemble des secteurs."