Le Parlement a accepté en décembre 2018 d'étendre la norme antiracisme à la discrimination basée sur l'orientation sexuelle. Cette révision de la loi, partie d'une initiative parlementaire du conseiller national Mathias Reynard (PS/VS), vise à protéger la communauté homosexuelle, bisexuelle, transgenre ou intersexe (LGBTI).
Seules les déclarations publiques punies
"La nouvelle loi n'empêchera personne d'exprimer son opinion" a soutenu Matthias Erhardt, membre du comité contre les discriminations, devant la presse à Berne. Seules les déclarations discriminatoires qui sont faites publiquement et qui rabaissent les personnes auxquelles elles s'adressent seront punies, a renchéri la conseillère aux Etats Anne Seydoux (PDC/JU).
Il ne sera plus possible de propager la haine et d'appeler à la discrimination ou à la violence contre les personnes homosexuelles ou bisexuelles. "La haine n'est pas une opinion", a rappelé Matthias Erhardt.
Le soutien de l'Eglise réformée
L'Eglise réformée veut aussi agir contre la discrimination. La Bible contient des passages qui, mal commentés, sont des appels à la violence contre les homosexuels, a expliqué Michel Müller, président du conseil paroissial de l'Eglise réformée du canton de Zurich. Mais, a-t-il souligné, les Evangiles disent aussi "tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi".
ats/oang
Pour compléter la législation actuelle
La loi sur laquelle le peuple est appelé à se prononcer veut compléter la législation actuelle, qui ne permet pas de s'attaquer aux propos homophobes exprimés en termes généraux.
Pour pallier le problème, la norme antiraciste doit être complétée pour y ajouter l'orientation sexuelle.
Cette extension ne vaudra pas pour les déclarations et les actes visant des préférences sexuelles pathologiques comme la pédophilie.