"Ce que je crains surtout, c’est que le maintien de la situation actuelle gèle tout départ au Conseil fédéral pendant 8 ans, parce que le parti qui laisse une vacance risque d’être confronté aux revendications des Verts", affirme Christian Levrat, interrogée dans le 19h30 en marge de l'assemblée des délégués du PS tenue samedi à Berne.
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Le Fribourgeois précise que ce calcul risquerait d’être aussi celui de son propre parti, avec Simonetta Sommaruga et Alain Berset. "Il sera difficile pour un socialiste de partir", estime-t-il. Selon le président du PS, "geler le système actuel, considérer qu’il faut rester sur son siège et que les choses vont se régler d’elles-mêmes n’est pas dans l’intérêt du pays."
"Je ne crois pas à la substitution du PS par les Verts"
Christian Levrat prend acte du succès des Verts, notamment parmi les nouveaux électeurs mais juge que c’est un "signe" que l’électorat a donné sans remettre en question l’importance du PS dans le jeu politique. Il considère que le PS restera la "conscience sociale de la politique suisse".
"Pas de motif impérieux" de réélire Ignazio Cassis
Le président du PS précise qu’il entend voter pour la candidate des Verts Regula Rytz: "En ce qui me concerne probablement oui." Il confirme que c’est le siège du PLR Ignazio Cassis qu’il entend viser dans cette perspective, critiquant "la politique du ministre actuel des Affaires étrangères." Christian Levrat désigne Ignazio Cassis, jugeant qu’il n’y a "pas de motif impérieux qui commande qu’il reste au Conseil fédéral."
Darius Rochebin/nr