L'action, intitulée "les raisins de la colère" et qui devait avoir lieu sur la Place fédérale, a été déplacée vers le casino. Les rassemblements devant le Palais du Parlement ne sont pas permis en période de session.
Les manifestants, venus surtout des cantons de Vaud, Valais et Genève, ont profité de la session parlementaire qui débute pour alerter les élus sur les menaces qui pèsent sur la viticulture et de nombreux autres métiers de l'agriculture. Ils devaient rencontrer certains d'entre eux, ayant répondu à leur invitation.
Vins importés visés
Alors que leurs stocks s'accumulent, la part de vin étranger consommé en Suisse est supérieure à celle des produits indigènes. "En Suisse, on boit près 80 millions de litres de vins suisses et 170 millions de litres de vins étrangers", a expliqué à Keytone-ATS Alexandre Fischer, viticulteur-caviste à Yens-sur-Morges (VD) qui a initié l’opération.
Pour lui et ses collègues, impossible de concurrencer le prix des vins importés. "Ils sont vendus à trois ou quatre francs la bouteille, alors que nous devons vendre les nôtres à dix ou quinze", a-t-il souligné.
Certains accords engendrent une concurrence déloyale et mettent en avant des normes environnementales étrangères moins restrictives que celles appliquées en Suisse, selon leur tract. Les manifestants souhaitent plus de soutien de la part de la Confédération ainsi qu'un réexamen des taxes à l'importation des vins étrangers.
Rencontre avec Guy Parmelin
Les viticulteurs des "Raisins de la colère" doivent s'entretenir avec le ministre de l'Economie Guy Parmelin le 17 décembre. Ils présenteront leurs doléances au conseiller fédéral à cette occasion.
ats/nr