"Si huit ans suffisent pour un président américain, pourquoi pas pour un ministre suisse?", s'interroge Gerhard Pfister dans une interview aux publications du groupe alémanique CH-Media.
Cette mesure permettrait de remettre en jeu à chaque début de législature trois ou quatre sièges du gouvernement, explique le démocrate-chrétien. L'Assemblée fédérale aurait ainsi les mains plus libres pour ajuster la représentativité au sein du Conseil fédéral avec les résultats des législatives.
Eviter l'instabilité
Selon Gerhard Pfister, cette formule éviterait toute instabilité liée aux élections. Les évictions de 2003 - lorsque l'UDC Christoph Blocher a éjecté la PDC Ruth Metzler - et 2007 - lorsqu'Eveline Widmer-Schlumpf a évincé ce dernier - ont rendu la coopération politique plus difficile, analyse-t-il.
Une motion allant dans ce sens avait déjà été déposée en 2009 au Conseil national par Filippo Leutenegger (PLR/ZH), mais elle n'a jamais été soumise au vote. Alors que le Conseil fédéral s'y opposait, l'intervention avait été classée parce que la Chambre du peuple n'avait pas achevé son examen dans le délai légal de deux ans.
Election mercredi 11 décembre
Le 11 décembre, le Parlement devra élire les membres du Conseil fédéral pour la prochaine législature. Tous les conseillers fédéraux se représentent
L'élection suit une procédure bien précise, se déroulant notamment selon l'ordre d'ancienneté: Ueli Maurer (UDC), Simonetta Sommaruga (PS), Alain Berset (PS), Guy Parmelin (UDC), Ignazio Cassis (PLR), Viola Amherd (PDC) et Karin Keller-Sutter (PLR).
Forts de leur succès aux élections d'octobre, les Verts vont revendiquer le siège d'un PLR avec leur présidente Regula Rytz.
ats/oang