L'hebdomadaire dominical alémanique a mené ses investigations auprès des cinq hôpitaux universitaires suisses. Cette année, les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), qui contrairement aux autres comptabilisent aussi les plus petites interventions, ont enregistré 5000 incidents dans leur service d'urgences. Le CHUV de Lausanne en a compté environ 1500, l'Hôpital de l'Île à Berne 1200, et l'hôpital de Zurich 900. Ces chiffres sont en hausse sur les dix dernières années, souligne la NZZ am Sonntag.
Facteurs multiples avancés
Plusieurs facteurs sont évoqués par les experts, à commencer par le seuil d'inhibition de la violence verbale et physique. Celui-ci a diminué et la plupart des patients agressifs savent qu'ils s'en sortiront indemnes.
Il y a ensuite une hausse du nombre de personnes qui se rendent aux urgences, soit parce qu'elles n'ont pas réussi à avoir de rendez-vous avec un spécialiste soit parce qu'elles n'ont plus de médecin généraliste.
Période de Noël particulièrement tendue
Enfin, les parents d'enfants malades peuvent aussi se montrer agressifs. La situation dans les services d'urgence est particulièrement tendue pendant la période de Noël, quand de nombreux cabinets pédiatriques sont fermés. Lorsque l'enfant doit attendre, les parents perdent souvent leurs nerfs.
ats/oang