La boucherie Montandon au Pont-de-Martel reçoit ses carcasses directement de l’abattoir voisin. Le cochon est découpé. Le boucher retire le jambon et l’épaule. Le reste sert à la préparation du saucisson neuchâtelois (IGP).
La particularité de cette spécialité réside dans le boyau qui entoure la viande de porc. On utilise du bœuf.
Un saucisson neuchâtelois pèse traditionnellement 350-400 grammes. Le boyau de boeuf est retourné pour permettre d’avoir la graisse à l’extérieur pour ne pas donner un goût étranger à la viande de porc.
La chair est composée exclusivement de porc. On y ajoute du sel, du poivre et de l’ail.
Il faut compter 45 minutes de cuisson dans l’eau. Idéalement avec des haricots et des patates.
A Neuchâtel, il y a une vingtaine d’entreprises qui produisent du saucisson IGP (Indications géographiques protégées).
« L’IGP n’est pas une contrainte », estime Olivier Montandon, directeur de la boucherie. « Le cahier des charges a été fait par les bouchers. Il faut faire la même recette en adaptant sa viande et en tenant compte de la température extérieure. Ce n’est pas difficile de faire un saucisson, mais c’est compliqué de faire le même toutes les semaines pendant toute l’année. L’IGP a amené un plus, car la qualité est devenue régulière. »
Si la recette est standardisée, chaque boucherie a tout de même son tour de main secret, son fumage et son choix de poivre.
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