Le premier drone Hermes 900 HFE du fabricant israélien Elbit Systems est arrivé à Emmen, mais il ne vole pas encore. L'armée veut en acquérir six. Ils ne seront toutefois pas livrés cette année comme prévu, mais très probablement dans les six prochains mois, a indiqué lundi Roland Ledermann, chef de projet des drones d'exploitation 15 (ADS 15) d'armasuisse.
La certification des drones par les autorités aériennes civiles israéliennes n'a pas encore été délivrée. C'est la raison pour laquelle la livraison de tous les appareils n'a pas encore pu être réalisée et qu'il n'est pas autorisé à voler.
Hausse des coûts due aux retards
Ce retard va aussi provoquer une hausse des coûts. On ne saura que l'année prochaine à combien se monte cette augmentation, a précisé Roland Ledermann. Initialement, l'armée avait prévu une facture de 250 millions de francs pour les six drones.
Le choix d'un fabricant israélien a provoqué des critiques. En 2015, une pétition munie de plus de 28'000 signatures contre l'achat de ces drones avait été déposée. Au Parlement, une minorité de gauche s'est opposée à cette acquisition, invoquant les droits humains, sans succès.
Outil de formation pour les pilotes
Le drone Hermes 900 HFE mesure 9 m de long et une envergure de 17 m. L'appareil stationné à Emmen a été transporté depuis Israël dans un conteneur. Il est en état de voler, mais doit pour l'instant rester au sol. Dans l'attente de sa certification, il servira pour la formation des futurs pilotes.
Les drones seront engagés notamment dans des missions de soutien au corps des gardes-frontière pour la surveillance de la frontière verte, dans la recherche de personnes perdues dans les montagnes et pour des évaluations en cas de catastrophe naturelle. Les six engins seront stationnés à Emmen.
Les actuels drones de l'armée datent de 1995. Ils ne sont plus en service depuis le mois de novembre. Les nouveaux engins sont plus silencieux. Les anciens vont être démontés et mis au rebut. Quelques exemplaires finiront au musée.
ats/kkub