Rencontres avec dix nouveaux visages du Palais fédéral

Marianne Maret, 61 ans, restera dans l'histoire valaisanne comme la première femme du canton à accéder au Conseil des Etats. Son parcours politique passe notamment par la présidence de la commune de Troistorrents, par trois législatures au Grand Conseil et par la présidence de la fédération des communes valaisannes.

Employée de commerce de formation et mère de quatre enfants, cette ancienne arbitre de basketball portera donc le maillot valaisan au Conseil des Etats pour y défendre les PME, l'industrie hydro-électrique et le tourisme de montagne.

Keystone - Olivier Maire

La Berne fédérale, Damien Cottier la connaît bien. Ancien collaborateur personnel de Didier Burkhalter, il a murmuré à l'oreille de l'ex-conseiller fédéral durant huit ans. Le Neuchâtelois de 44 ans est toujours employé de la Confédération, au sein de la mission suisse auprès de l'ONU à Genève. Un poste que le PLR quittera à la fin du mois de février prochain.

Damien Cottier a fait une campagne électorale remarquée, notamment pour son coming-out le jour de la Saint-Valentin. Ses deux thèmes prioritaires à Berne, dit-il, sont la défense de l'accord-cadre entre la Suisse et l'Union européenne, ainsi que la loi sur le CO2.

Isabelle Pasquier-Eichenberger a accédé au Conseil national après l'élection de Lisa Mazzone aux Etats et, surtout, à la suite du retrait du premier vient-ensuite Pierre Eckert. La Genevoise de 46 ans, également engagée auprès de la Fédération romandes des consommateurs, a été élue au Parlement cantonal en 2018.

L'agriculture et la consommation responsable figurent parmi ses thèmes favoris, tout comme le combat pour l'égalité hommes-femmes. Mère de deux filles qu'elle élève seule, elle se dit aussi sensibilisée aux problématiques des familles monoparentales et de la conciliation entre vies privée et professionnelle.

Keystone - Gaëtan Bally

Elue à l'exécutif de la ville de Bulle et au Grand Conseil fribourgeois, Marie-France Roth Pasquier, 51 ans, n'est pas novice en politique. Elle s'y est lancée après une dizaine d'années passées dans le domaine de la réassurance qui l'a conduite à Zurich et à Paris.

Engagée dans la politique des transports, cette binationale Française, mère de trois enfants, est reconnue pour son travail. Elle défend également le rôle de pivot que joue parfois le PDC: "On a un rôle important à jouer pour trouver des solutions plus que des variantes à droite ou à gauche", dit-elle.

La troisième fois aura été la bonne. Candidat malheureux en 2011 puis en 2015, François Pointet, a finalement rejoint sa camarade de parti Isabelle Chevalley au Conseil national. Avec le Genevois Michel Matter, il est le premier homme vert'libéral romand à rejoindre la Coupole fédéral.

Ce docteur ès mathématiques et ingénieur informaticien de 50 ans, également père de deux enfants, est membre des Vert'libéraux depuis 2010 et préside la section cantonale depuis cinq ans. C'est en 2017 qu'il décroche son premier mandat politique lorsqu'il accède au Grand Conseil vaudois.

Passionné de vélo, il dit rouler jusqu'à 5000 kilomètres par année.

Il était déjà vice-président des Verts suisses, le voilà désormais conseiller national. Gerhard Andrey est d'ailleurs le premier écologiste à représenter son canton sous la Coupole fédérale.

L'entrepreneur de 43 ans se caractérise par un parcours atypique. Le Singinois a d'abord fait un CFC de menuisier, avant de devenir ingénieur en bois, pour ensuite obtenir un master en informatique.

Egalement passionné de vélo, ce père de deux enfants dit avoir fait "presque tous les cols suisses".

Conseiller communal à Noiraigue, président du Parti socialiste neuchâtelois et député au Grand Conseil, Baptiste Hurni a déjà un joli parcours politique derrière lui à 33 ans seulement.

Le socialiste a d'ailleurs une petite expérience de la Berne fédérale, puisqu'il a été l'assistant parlementaire de l'ancien conseiller national Jacques-André Maire (PS/NE).

Ses thèmes favoris sont la formation, la recherche et l'innovation. L'avocat explique également vouloir s'attaquer aux primes d’assurance maladie. Ce sera, dit-il, son premier combat en tant que conseiller national.

RTS

De père ouvrier, émigré italien et de mère bernoise, caissière dans une grande surface, Tamara Funiciello se réclame d'une classe ouvrière qui a forgé ses convictions. Née en Suisse, elle a passé une partie de son enfance en Sardaigne avant de retrouver le canton de Berne.

Provocatrice, Tamara Funiciello s'est surtout illustrée comme présidente des Jeunesses socialistes suisses. Elle a quitté ce poste en août dernier pour laisser la place à des plus jeunes. A 29 ans, elle accède donc au Conseil national. Ses thèmes de prédilection vont rester les mêmes: se battre pour les retraites, militer pour une réduction du taux de travail et pour l'égalité des sexes.

Vincent Maitre est tombé dans la marmite de la politique lorsqu'il était tout petit. En accédant au Conseil national, il suit les traces de son père Jean-Philippe Maitre, qui a siégé à la Chambre basse durant 21 ans.

L'avocat de 38 ans, président du PDC cantonal, a fait ses armes au Grand Conseil genevois, où il siège depuis 10 ans.

Il dit vouloir moderniser, rajeunir et féminiser le PDC. Il défend par ailleurs l'adhésion de la Suisse à l'Union européenne, le mariage pour tous et une politique climatique équilibrée à mi-chemin entre la redistribution sociale et une économie compétitive.

Keystone - Alessandro della Valle

Député au Grand Conseil bernois, l'UDC Lars Guggisberg a repris le siège de Werner Salzmann, qui a lui été élu au Conseil des États. Avec 1410 voix supplémentaires, il a devancé son collègue sortant - et seul représentant du Jura bernois au National - Manfred Bühler.

A 42 ans, ce fils d'un ancien député UDC au Parlement cantonal s'inscrit dans l'aile économique du parti: avocat, il travaille à mi-temps à l'Union pour le commerce et l'industrie du canton de Berne. Il est par ailleurs tourné vers l'étranger, puisqu'il est parti apprendre l'anglais aux Etats-Unis pendant 5 mois.