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Procès Metalor: six accusés sur la sellette

Le holp-up - à main armée - a eu lieu en janvier 2004 à Marin.
Le holp-up - à main armée - a eu lieu en janvier 2004 à Marin.
Le procès Metalor a débuté mardi devant la Cour d'assises de Neuchâtel, avec l'interrogatoire de quatre des six prévenus et l'audition des témoins. La fin des interrogatoires et le réquisitoire du Ministère public sont prévus mercredi.

Les six accusés doivent répondre de leur participation à des
degrés divers au hold-up commis au dépens de la société Metalor, en
janvier 2004 à Marin (NE). Les 666 kilos d'or formant le butin du
brigandage n'ont à ce jour pas été récupérés.

Le procès a débuté par l'interrogatoire du prévenu considéré
comme l'instigateur du hold-up. Ancien responsable pour la région
de Neuchâtel de l'agence de sécurité Protectas, ce dernier n'a pas
contesté les charges retenues contre lui. Il a admis son rôle
d'organisateur dans le brigandage auquel il n'a pas
participé.



Il a notamment fourni des croquis des lieux aux auteurs du hold-
up, lesquels ont été apparemment recrutés en France par
l'intermédiaire de trois autres accusés. L'un d'eux a soutenu, lors
de son interrogatoire, que son rôle s'était limité à établir le
contact entre l'instigateur et des exécutants potentiels.

A main armée

Les lingots de Metalor
Les lingots de Metalor

L'interrogatoire des deux autres
intermédiaires présumés est prévu mercredi. Selon l'arrêt de
renvoi, le Ministère public n'exclut pas la participation de ces
deux prévenus au braquage proprement dit, durant lequel un agent
régulier de Protectas et un cadre de Metalor ont été neutralisés
sous la menace d'une arme.



Egalement interrogé mardi, un agent auxiliaire de Protectas a
avoué sa complicité dans l'exécution du hold-up. Il a notamment
désactivé les alarmes et désigné les lieux d'entreposage de l'or à
l'intérieur de l'usine Metalor, société spécialisée dans le
traitement industriel des métaux précieux.

Projection d'un film

L'agent auxiliaire de Protectas a fondu en larmes lors de la
projection en cours d'audience d'un film provenant d'une caméra de
sécurité. Le court extrait imagé, assez flou en raison d'un produit
aspergé sur la caméra, montrait notamment l'accusé en compagnie de
deux, voire trois hommes cagoulés.



Le débat d'audience n'a en effet pas permis de lever le doute sur
l'identité et le nombre de participants au braquage. Le Ministère
public n'exclut pas l'intervention d'hommes de main en provenance
de France, en plus de la participation d'un ou des deux prévenus
dont l'interrogatoire est prévu mercredi.

Arrestations en France

En effet, des arrestations ont également eu lieu en France et au
Brésil dans le cadre de cette affaire. La valeur du butin, jamais
retrouvé jusqu'ici, est estimée à plus de dix millions de francs.
Selon toute vraisemblance, l'or dérobé a été transféré dans la
région lyonnaise immédiatement après le hold-up.



La procédure judiciaire ouverte en France n'est pas terminée à
l'heure actuelle. Comme l'a suggéré l'avocat d'un des accusés, les
prévenus comparaissant à Neuchâtel sont seulement «les porteurs de
lait et les petits poissons» abusés d'un groupe lié au grand
banditisme corse.



ATS/dsz

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Dix millions dans la nature

Les 666 kilos d'or qui avaient été dérobés en 2004 n'ont pas pu être récupérés.

La valeur total de ce butin est estimée à plus de dix millions de francs.

Selon toute vraisemblance, l'or dérobé a été transféré dans la région lyonnaise immédiatement après le hold-up.

La procédure judiciaire ouverte en France n'est pas terminée à l'heure actuelle.

Qu'est-ce qu'ils risquent?

L'instigateur du hold-up et l'auxiliaire de Protectas risquent une peine d'au moins cinq ans de réclusion.

Les deux prévenus niant toute participation à l'exécution du hold-up encourent une sanction similaire si la Cour d'assises parvient à la conclusion opposée.

Le verdict sera vraisemblablement prononcé jeudi.