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Marc Roger clame sa bonne foi devant les juges

Marc Roger sera extradé d'Espagne en Suisse cet été
Marc Roger avait été extradé vers la Suisse en 2007.
Le procès de la faillite du Servette FC s'est ouvert lundi devant la Cour correctionnelle de Genève. Principal accusé, l'ex-président du club grenat Marc Roger a plaidé sa bonne foi et son innocence.

Jamais, a-t-il expliqué devant le
jury, il n'a eu de mauvaises intentions à l'égard du Servette.
«J'ai tout fait pour sauver un club ruiné», a déclaré le Français.
Marc Roger, 45 ans, s'est présenté devant la Cour aminci et sans
barbe, visiblement fatigué par ses mois passés en détention
préventive.

«J'ai été emporté par ma passion et j'ai trop fait confiance», a
poursuivi Marc Roger.Le prévenu a affirmé ne pas s'être enrichi
lorsqu'il a été à la tête du club grenat. Au contraire, il aurait
mis toute sa fortune dans l'aventure. Aujourd'hui, il se trouverait
sans argent.

Carrières brisées

Marc Roger doit répondre de banqueroute frauduleuse, gestion
fautive, faux dans les titres et escroquerie. Le Français est
accusé d'avoir dépensé sans compter lors de son année de règne à la
tête du plus prestigieux club de football genevois et d'avoir
conduit par son comportement ce dernier à la faillite début
2005.



Lundi après-midi, plusieurs anciens joueurs du club ont défilé à
la barre pour témoigner de cette période difficile. Hervé Alicarte,
ancien champion de France avec les Girondins de Bordeaux, était
venu au Servette plein d'espoir. «On m'avait brossé un portrait
idyllique.» Le naufrage du club a brisé sa carrière.

Karembeu à la barre

L'entraîneur de l'époque, Adrian Ursea, a rappelé que les
salaires ont été payés jusqu'en septembre 2004. «A partir
d'octobre, nous n'avons plus vu la couleur d'un franc.»
Désargentés, des joueurs ont été obligés de quitter l'appartement
que leur payait le club pour aller habiter chez des amis.



L'ancien international français Christian Karembeu a de son côté
déclaré n'avoir jamais connu une situation aussi difficile de toute
sa carrière. Séduit par le projet de Marc Roger, il a tenté le
maximum pour remettre le Servette FC à flot. Il a même rencontré
l'ancien président du Real Madrid Lorenzo Sanz.



La journée de mardi sera consacrée à l'interrogatoire du
conseiller national Christian Luscher, d'Olivier Carrard et d'Alain
Rolland, patron du groupe Jelmoli. Le trio a dirigé le Servette FC
de 2002 - lorsque Canal Plus lui en a cédé les rênes - à février
2004, date à laquelle le club a été vendu à Marc Roger.



agences/sbo/ps

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Acrobaties condamnables?

Les avocats de Marc Roger vont tenter de démontrer pendant les 10 jours du procès que la situation financière du club était déjà catastrophique avant l'arrivée du Français.

Du temps de la précédente équipe dirigeante, le surendettement du Servette FC s'élevait à plus de 12 millions de francs, a rappelé Robert Assaël.

Le Ministère public reproche à Marc Roger ses acrobaties comptables afin d'enjoliver le bilan du club. «L'assainissement du Servette FC a été parfaitement fictif», a affirmé devant la Cour le procureur Dario Zanni.

Au final, le trou laissé par le Français a atteint 17 millions de francs.

Deux autres accusés

Marc Roger n'est pas seul sur le banc des accusés. A ses côtés se trouve l'ex-administrateur du club Olivier Maus, 67 ans. L'héritier d'une des plus grosses fortunes de Genève est poursuivi pour gestion fautive.

L'avocate française Marguerite Fauconnet, 55 ans, doit pour sa part répondre de faux dans les titres.