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Les étrangers votent à Genève, une première

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Les étrangers représentent 26% du corps électoral du canton
Le canton de Genève a vécu un moment historique dimanche. Pour la première fois, des étrangers ont voté. Ce droit ne leur est accordé que sur le plan communal. Trois communes ont joué les pionnières: la Ville de Genève, Lancy et Chancy.

Lors d'un pointage effectué jeudi dernier, la participation des
votants étrangers était inférieure à celle enregistrée auprès des
électeurs suisses. Ces chiffres doivent cependant être pris avec
une extrême prudence, a relevé dimanche devant la presse le
conseiller d'Etat genevois Robert Cramer.

Aux urnes pour la première fois

Il est ainsi fort possible que les personnes qui vont voter pour
la première fois se rendent de préférence au local de vote au lieu
de donner leur avis par correspondance, a analysé Robert Cramer.
Dimanche, la Chancellerie d'Etat ne pouvait pas encore fournir de
données fiables concernant le vote des étrangers.



Le canton de Genève a accordé en avril 2005 le droit de vote en
matière communale aux étrangers domiciliés en Suisse depuis 8 ans.
La décision a été prise lors d'un scrutin spécifique. Le canton du
bout du lac compte à ce jour quelque 74'000 électeurs non suisses,
soit 26% du corps électoral.



La proportion d'électeurs étrangers varie fortement d'une commune
à l'autre. Ils constituent 36% du corps électoral à Vernier, 30% à
Meyrin, 29% en Ville de Genève, 27% à Onex et Carouge. En revanche,
ils ne représentent guère plus qu'un votant sur dix dans les
petites communes rurales.



ats/hof

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Lancy dit non au centre socioculturel

La «Maison de la danse» ne verra pas le jour à Lancy.

Les électeurs de la commune ont refusé dimanche, à une majorité de 62%, l'ouverture d'un crédit d'étude devant permettre la construction d'un nouveau centre socioculturel.

Ce complexe aurait accueilli des locaux destinés à l'Association pour la danse contemporaine (Adc).

Cette dernière devra pour l'instant faire une croix sur la salle de spectacles de 440 places qui lui avait été promise et dont le rayonnement aurait largement dépassé les frontières du canton.

Un référendum avait été lancé par les libéraux et les radicaux contre ce projet. Ceux-ci ont considéré les coûts de construction, estimés à 45 millions de francs, beaucoup trop élevés.

Sur ce budget, 18 millions de francs devaient être alloués à la partie qui devait constituer la «Maison de la danse».

Du côté du canton, le non des Lancéens n'a pas surpris. «Dès le début, le projet était mal parti», a souligné Robert Cramer. Le conseiller d'Etat genevois souhaite maintenant que la commune «ne laisse pas le coin en friche». L'aménagement du territoire est un facteur d'intégration, a-t-il rappelé.